«Ici, on apprend à conduire dès que l'on a les jambes assez longues pour atteindre les pédales», dit en rigolant Martin Escher, responsable de l'école de conduite sur glace de Volkswagen.

Ici, c'est Arjeplog, un petit village perdu au coeur de la Laponie situé à moins d'une heure de route du cercle polaire. L'étendue du territoire (12 804 kilomètres carrés) impressionne tout autant que le fait qu'il n'y a que trois policiers employés à le couvrir.

Les gens du coin racontent que ça incite les jeunes à conduire plus tôt. Avec ou sans permis. Surtout sur les lacs gelés. On en compte 8500, ce qui fait donc une moyenne de trois lacs par habitant.

Idéal pour s'initier à la conduite sur glace sans courir de trop grands risques. D'ailleurs, plusieurs écoles internationales y ont leurs installations, dont Volkswagen qui, durant les mois de février et mars, accueille des centaines de clients actuels ou futurs à venir «glisser» avec eux. Et pour glisser, ça glisse.

Sur le lac Lullebandne, des monticules de neige délimitent le tracé. On retrouve une aile plane de 500 mètres, deux cercles de 100 mètres de diamètre et trois circuits totalisant une longueur de sept kilomètres. L'adhérence y est toujours précaire et chaque sortie de piste écorche davantage l'orgueil du conducteur que la plastique de l'auto.

Sur la longue ligne droite, on apprend à freiner et à contourner les obstacles. Facile. Ça se corse une fois sur les cercles. En constante glissade, le nez collé contre la glace de la portière, on tente de maintenir l'auto en équerre. On ne réussit pas toujours. Parfois on échoue dans la poudreuse. Par chance, la dépanneuse n'est jamais bien loin. Au fil des boucles, ses interventions se font de plus en plus rares. C'est le métier qui rentre et l'on se sent maintenant beaucoup plus à l'aise à «jouer» avec les limites d'adhérence. On ne se bat plus avec l'auto, on valse avec elle.

Une fois cette technique assimilée, le moment est venu d'affronter le serpentin de glace. Ultime exercice de précision. On se régale à l'avance de balancer la voiture dans les virages, sans craindre de finir dans un fossé. Au fil des tours, on affine la technique. On serre un peu moins ici, on accélère plus progressivement là-bas. Parfois, on joue un peu du frein à main pour négocier un virage en épingle, pour ne pas raser de trop près le mur de poudreuse qui se trouve à droite. Non, à gauche. On ne sait plus, on est emporté par le rythme. On se laisse bercer. On part à la dérive, mais de manière toujours contrôlée. Jouissif! On en redemande encore et encore. Mais la journée tire à sa fin.

Au retour à l'hôtel, on croise une poignée de prototypes. Il faut savoir que plusieurs constructeurs automobiles viennent sur ce circuit parfaire la mise au point de leurs futurs modèles. Ils circulent tous en convoi, sous de lourds camouflages. Fiat, Porsche, BMW et Kia y sont postés sous haute surveillance tout près des lacs. Mais ceux-ci sont publics.

Alors, on teste la nuit pour ne pas réveiller les paparazzis qui campent dans cette région où l'hiver s'attarde de longs mois.

Les frais de déplacement et d'hébergement liés à ce reportage ont été payés par Volkswagen.

Essais de la Golf R

Au cours de notre passage à Arjeplog, nous avons eu l'occasion de faire connaissance avec la Golf R, qui fera son entrée au Canada le mois prochain. Ce modèle sera l'objet de notre banc d'essai le 19 mars.

Direction la Suisse

Auto a les yeux tournés vers la Suisse où s'ouvre cette semaine le 82e salon de Genève. Vous aussi, puisque nous vous invitons à nous accompagner les 6 et 7 mars pour la tournée de cet événement sur notre section spéciale.

À surveiller, bien sûr, le dévoilement de la nouvelle Ferrari F12 Berlinetta, mais aussi des Audi A3, Mini Clubvan, BMW Gran Coupé et Lexus RX450h.