Les modèles Série G d'Infiniti seront mues par un moteur Mercedes-Benz. Cette transplantation cardiaque est le premier résultat tangible de l'alliance stratégique récemment signée entre l'allemand Daimler, qui possède Mercedes-Benz, et le tandem franco-japonais Renault-Nissan (Infiniti est la marque haut de gamme de Nissan).

C'est le patron de Renault et de Nissan, Carlos Ghosn, qui a annoncé que la série G sera mue par un quatre-cylindres en ligne de Mercedes, qui la rendra plus pingre en essence et moins polluante. M. Ghosn est resté vague sur les détails: on ne sait pas quand ça se fera, ni si le moteur Mercedes remplacera le V6 actuellement offerts dans la berline et le coupé de Série G.

 

Mercedes-Benz utilise des quatre-cylindres au Canada dans la Classe B (non offerte aux États-Unis) et dans la Classe C en Europe. Daimler jonglait depuis quelque temps avec l'idée d'ajouter un quatre-cylindres aux Classe C assemblées à l'usine Mercedes-Benz de Tuscaloosa, en Alabama; actuellement, le plus petit moteur offert aux États-Unis est un V6. Le changement d'offre pourrait se faire en 2014, quand Mercedes transfèrera en Alabama la production américaine des Classe C.

 

Le V6 menacé par le quatre-cylindres

 

Selon M. Ghosn, les analyses marketing américaines de Nissan et Daimler concordent: Infiniti et Mercedes ont peu de clients potentiels communs. Il y a peu de risque de confondre les clients et mettre un moteur Mercedes dans une Infiniti Série G. Il y aura de multiples autres partages de technologie et de produits durant les cinq prochaines années.

 

Nissan, Mercedes et tous les constructeurs devraient, en général, utiliser de plus en plus de quatre-cylindres pour faire face aux nouvelles normes environnementales nord-américaines. L'alliance Daimler/Renault-Nissan vise notamment à réduire les coûts d'adaptation à ces nouvelles normes.

 

En outre, les constructeurs automobiles, comme les consommateurs, semblent conscients que la pause dans l'inflation du prix de l'essence devrait cesser dès que l'économie prendra du mieux.

 

Tout cela crée un intérêt pour les véhicules consommant moins d'essence et le V6 est dans le collimateur de plusieurs constructeurs. Ainsi, Hyundai et sa filiale Kia ont déjà dit qu'elles vont mettre des quatre-cylindres à turbocompression et injection directe dans leurs nouvelles berlines intermédiaires. Pas des V6.

 

Sources : Mercedes-Benz; Nissan; Autoweek