Le constructeur automobile Volkswagen veut pratiquement doubler ses ventes d'ici 2018 et quadrupler sa rentabilité, dans sa course à la première place mondiale avec le japonais Toyota, selon des entretiens à la presse de son patron Martin Winterkorn.

Il vise des ventes d'au moins 6,5 millions d'unités de sa seule marque Volkswagen en 2018, contre 3,4 millions l'an dernier, grâce aux marchés hors Europe, et notamment la Chine, les États-Unis, le Brésil, la Russie et l'Inde, indique le quotidien économique Handelsblatt à paraître jeudi.

 

«Dans ces pays, VW n'est aujourd'hui presque pas présent. Cela va changer», a également déclaré M. Winterkorn au magazine spécialisé Auto Motor und Sport daté de mercredi. La marque de Wolfsbourg (nord) veut écouler plus de 50% de ses voitures dans ces cinq pays d'ici dix ans, selon la même source.

 

Martin Winterkorn a présenté mardi en fin de journée à l'ensemble de l'encadrement de Volkswagen son projet stratégique sur dix ans, et qu'il avait choisi de ne pas présenter publiquement.

 

Il veut également quadrupler sa rentabilité, passant d'un retour sur investissement de 5,3% en 2006 à 21% en 2018, selon les déclarations faites à la presse allemande.

 

Le constructeur allemand, par ailleurs propriétaire des marques Audi, Seat et Skoda, ne cache pas sa volonté de talonner Toyota, devenu cette année le numéro un mondial des constructeurs automobiles, aux dépens du leader historique, l'américain General Motors, en perte de vitesse.

 

Et, avec plus de 8 millions de véhicules vendus en 2006, il a conforté son avance sur le premier européen et 4e mondial Volkswagen.

 

Mais c'est avant tout grâce à son écrasante domination au Japon, au Canada, aux États-Unis et en Asie que Toyota bat VW. L'allemand le dépasse en revanche, en terme de ventes, en Europe, en Amérique du Sud et même en Chine.