Même si elle a été constamment améliorée, il n'en demeure pas moins que la LS n'est plus une jeunesse. Ses formes, déjà jugées trop traditionnelles, à ses débuts sont aujourd'hui carrément obsolètes.

Même si elle a été constamment améliorée, il n'en demeure pas moins que la LS n'est plus une jeunesse. Ses formes, déjà jugées trop traditionnelles, à ses débuts sont aujourd'hui carrément obsolètes.

À l'intérieur, on se désole tout autant. La position de conduite est certes agréable, mais un peu plus de support au niveau des cuisses et des épaules n'aurait pas fait de mal. Repose-pied confortable et instrumentation complète et relativement facile à consulter (l'écran du système de navigation niché au pied de la console oblige fréquemment à quitter la route des yeux) sont autant d'éléments qui font oublier la présentation un peu terne de cette Lincoln, de même que certaines maladresses sur le plan ergonomique. Les passagers qui prendront place à l'arrière ne trouveront guère à redire sur l'espace qui leur est réservé. Il en va autrement de leurs bagages car le coffre manque de profondeur.

La LS a encore de beaux restes. Cette Lincoln freine et vire comme aucune autre Lincoln... Et elle accélère bien aussi, surtout lorsque le V8 se glisse sous le capot. Le V6 est agréable, mais sans plus lorsqu'il tourne en deçà de 4 000 tr/mn. Mais, ce que l'on retient surtout de la livrée équipée du V6, c'est son appétit modéré en hydrocarbures et son équilibre. Équilibre des masses, d'abord, avec une répartition presque parfaite (51/49) qui contribue assurément au plaisir que l'on éprouve à la piloter.

La version équipée du V8 est plus lourde et ne bénéficie pas d'une répartition des masses aussi avantageuse. Elle n'en est pas moins aussi agréable à conduire. D'autant que ce V8 file le parfait bonheur avec la transmission semi-automatique à cinq rapports, au rendement plus souple cette année.

Dans sa forme actuelle, la LS flageole sur ses vieux os. À l'image de son constructeur, elle fait la girouette. Pas assez sportive pour se frotter à une CTS, pas assez raffinée pour se retrouver dans la catégorie des automobiles de luxe. C'est quoi alors?