Fondée en 1998 par Ian Obidniak et Richard Martin, Montréal Auto Prix est née de l'idée d'appliquer la formule gagnante des grandes surface telles que Costco, IKEA, Wal-Mart, Réno-Dépôt, c'est-à-dire une stratégie de vente au volume à profit minimum. La compagnie a mis sur pied ce qu'elle appelle des centres de transactions rapides avec comme objectif un fort volume de ventes. La formule de vente rapide consiste notamment à céder au consommateur un véhicule acquis d'une institution de crédit appartenant aux fabricants automobiles, dans un délais de 24 à 72 heures.

Fondée en 1998 par Ian Obidniak et Richard Martin, Montréal Auto Prix est née de l'idée d'appliquer la formule gagnante des grandes surface telles que Costco, IKEA, Wal-Mart, Réno-Dépôt, c'est-à-dire une stratégie de vente au volume à profit minimum. La compagnie a mis sur pied ce qu'elle appelle des centres de transactions rapides avec comme objectif un fort volume de ventes. La formule de vente rapide consiste notamment à céder au consommateur un véhicule acquis d'une institution de crédit appartenant aux fabricants automobiles, dans un délais de 24 à 72 heures.

Montréal Auto Prix dit être la seule entreprise au Canada dans le domaine de l'automobile d'occasion à miser sur cette formule. «Au lieu de calculer le bénéfice sur un seul véhicule vendu, on a décidé de faire 10 fois moins de profit sur ce véhicule, mais d'en vendre 12 fois plus. Si l'on vend 12 fois plus de véhicules, le consommateur va payer beaucoup moins cher et nous serons plus rentable que tout le monde parce que nous allons vendre plus de véhicules que tout le monde» explique M. Obidniak. Autrement dit, c'est le principe de la saucisse Hygrade.

Contrairement à l'immobilier, l'achat d'une voiture n'est pas un investissement, sa dépréciation est rapide. Un véhicule neuf de construction américaine perd près de 30 % de sa valeur dès la première année. C'est dans cet optique que Montréal Auto Prix a fondé son plan de mise en marché. L'homme d'affaires souligne que pour percer dans le marché, il fallait trouver une formule différente, réduire l'inventaire des véhicules au minimum pour éviter la dépréciation, les frais de financement, d'entreposage, les frais fixes et éliminer les intermédiaires ainsi que les commissions abusives qui étaient refilés à l'acheteur éventuel. «Si nous achetons un véhicule et que nous le gardons plusieurs mois avant de le revendre, non seulement ce véhicule va se déprécier, mais nous devrons en assumer le coût. C'est pour cette raison que nous n'aurons jamais de gros inventaires», ajoute l'homme d'affaires.

En plus de ses deux salles de montre, une sur le boulevard Métropolitain à Saint-Léonard et une autre sur Côte-de-Liesse à Mont-Royal, Montréal Auto Prix propose aussi des véhicules sur son site Internet en plus de permettre au consommateur de placer une commande particulière. En commande, l'attente de l'acheteur pour un véhicule populaire est d'environ deux semaines. Pour un véhicule de luxe, sport ou un VUS, la livraison est de trois semaines, notamment à cause de la disponibilité, de l'utilisation antérieure et de la vérification mécanique plus poussée.

Inspection et garantie

Montréal Auto Prix possède aussi deux centres de mécanique où les véhicules vendus sont préparés et inspectés. M. Obidniak précise que chaque véhicule acheté par son entreprise auprès des compagnies de crédit liées aux fabricants est soumis à une inspection afin de s'assurer que le véhicule n'a pas subi de dommages importants lors d'un accident. Une inspection mécanique de sécurité portant sur le système de direction, les freins, les ceintures de sécurité et les pneus est aussi effectuée sur chaque véhicule avant que le consommateur quitte le garage. «Si le pourcentage d'usure des freins est supérieur à 50 %, des freins neufs sont installés. Un changement d'huile et de filtre est aussi fait ainsi qu'une vérification de tous les liquides», précise M. Obidniak.

Il est possible de transférer ce qui reste de la garantie des manufacturiers sans frais pour le consommateur et Montréal Auto Prix accorde une garantie de bon fonctionnement du véhicule pour une durée de un mois à six mois, selon le kilométrage et l'année de l'unité vendue.

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UN MARCHÉ EN PLEINE RÉORIENTATION

Face à l'arrivée de nouveaux joueurs dans le marché du véhicule d'occasion, la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ) a été obligée de réajuster son tir. Il y a deux ans et demi, elle a fondé le programme «Occasion en or» destiné à mousser la vente de ses véhicules usagés. Il s'agit du plus grand regroupement de franchisés au Québec pour des véhicules d'occasion, lequel compte 450 membres.

Selon Me Jacques Béchard, président et directeur général de la CCAQ, ce programme est une protection pour le consommateur. «Le consommateur peut être certain qu'il achète un véhicule de qualité, qu'il y a des garanties rattachées au véhicule, dont les garanties légales de bon fonctionnement en vertu de la Loi sur la protection du consommateur. De plus, ces véhicules sont souvent couverts par un reste de garantie d'origine en plus de la garantie de satisfaction qui permet au consommateur de rapporter son véhicule s'il n'en est pas satisfait dans un délais de 10 jours suivant l'achat. De plus, le consommateur peut avoir la certitude qu'une inspection rigoureuse du véhicule a été faite avant sa livraison.»

«Nos concessionnaires ne peuvent pas se permettre de vendre des véhicules qui ne sont pas en parfait état», ajoute-t-il.

Selon les compilations des ventes publiées dans le Desrosiers Automotive Yearbook de 2006, les concessionnaires ont vendu, en 2005, 15 000 véhicules de plus qu'en 2004 à la suite du lancement de la nouvelle bannière «Occasion en or». En 2005, les concessionnaires ont vendu 178 155 véhicules d'occasion alors que le marché du neuf est de 400 000 ventes par année au Québec. Les ventes entre particuliers se chiffrent à 207 575 véhicules pour la même période et la part du marché détenue par les indépendants représente 104 605 véhicules.

Par ailleurs, l'Association des marchands de véhicules d'occasion du Québec (AMVOQ), reconnaît elle aussi que la venue de nouveaux gros joueurs dans l'industrie a amené une réorientation dans le marché du véhicule d'occasion. «Ces nouveaux venus ont pris des parts de marché, on doit le reconnaître, et les indépendants ont dû s'adapter aux nouvelles réalités du marché et ils reprennent graduellement la part de marché perdue», précise Me Richard Cliche, directeur général et conseiller juridique de l'AMVOQ.

Selon Me Cliche, quelque 400 des 1200 membres de l'AMVOQ offrent des services de type «concessionnaire», avec atelier mécanique, réparation, entretien et service de pièces. Avant 1989, l'association ne regroupait que des petits marchands. Le porte-parole de l'AMVOQ a ajouté que le petit commerce de coin de rue de véhicules usagés vieillissait très mal et qu'il était appelé à disparaître à plus ou moins brève échéance.