En 1968, la famille Orsi cède Maserati à Citroën. Cette association donne naissance à trois autres modèles sport: la Bora, la Merak et la Khamsin. Mais Citroën se désintéresse de l'italienne, à la suite de l'échec commercial de la Citroën SM à moteur V6 Maserati.

Familles d'accueil

En 1968, la famille Orsi cède Maserati à Citroën. Cette association donne naissance à trois autres modèles sport: la Bora, la Merak et la Khamsin. Mais Citroën se désintéresse de l'italienne, à la suite de l'échec commercial de la Citroën SM à moteur V6 Maserati.

C'est là que commence un jeu de chaises musicales qui fait passer Maserati d'une famille d'accueil à une autre: la société d'État italienne GEPI; puis Chrysler, en 1983, qui investit dans la construction de modèles à moteur Maserati destinés au marché américain; puis Fiat, qui décide en 1997 de fusionner Maserati et Ferrari, les adversaires d'hier, tout en s'engageant à respecter le caractère spécifique des deux marques.

Cette dernière union est enfin réussie et la profonde restructuration qui s'ensuit donne naissance à la Maserati 3200 GT, dévoilée en 1998. La nouvelle Quattroporte arrive en 2003 avec une séduisante carrosserie signée Pininfarina et animée par un V8 d'origine Ferrari.

Sur sa célèbre Piazza del Nettuno se dresse la statue de Neptune, le dieu de la mer, qui tient à la main un imposant trident, que les frères Maserati adoptent comme symbole de la marque.

Le quatuor gagne sa vie à préparer les voitures de course de ses clients. Ce n'est qu'en 1926 qu'il crée la première voiture portant son nom, un lancement d'ailleurs fort bien réussi puisque cette première Maserati remporte la redoutable Targa Florio, une épreuve d'endurance disputée sur les routes tortueuses de la Sicile.

Indianapolis

Plusieurs autres victoires surviennent, dont les plus mémorables sont sans doute celles des 500 Milles d'Indianapolis, que Wilbur Shaw remporte en 1939 et en 1940 au volant de la Tipo 8CTF à moteur de 3 litres.

Mais, à cette époque et comme souvent encore aujourd'hui, la course ne fait pas vivre son homme. Devant les difficultés croissantes, les frères Maserati cèdent leur entreprise à la famille Orsi mais s'engagent à poursuivre leur collaboration pendant 10 ans. En 1947, les Maserati quittent l'entreprise qu'ils ont fondée et déménagent à Modène pour y établir l'Officine Specializzate per la Costruzione di Automobili (OSCA), revenant ainsi à leurs premières amours: les voitures de sport et de course.

La F1 et Fangio

Entre-temps, la marque Maserati poursuit ses activités et dévoile en 1947 sa première voiture de route, la Maserati A61 500, un coupé sport signé Pinin Farina. Trois ans plus tard naît le nouveau Championnat du monde des conducteurs (la Formule 1 d'aujourd'hui), et Maserati s'impose en 1957 avec l'Argentin Manuel Fangio et la Maserati 250F.

À l'issue de la saison 1957, Maserati se retire de la Formule 1 et dévoile la 3500 GT, propulsée par un six cylindres en ligne de 3,5 litres qui fournira la base de tous ses six cylindres à venir. Deux ans plus tard arrive le V8 Maserati, issu de la 450 S de compétition. Adapté pour la route, le V8 est le moteur tout indiqué pour équiper la nouvelle 5000 GT, dont le premier exemplaire est construit spécifiquement en 1959 pour le shah d'Iran. Viennent ensuite la Sebring, la Mistral et la première Quattroporte (quatre portes), la berline la plus rapide de l'époque.