Il y a les Harleyistes et il y a les Beemers. La moto a ses icônes et ses marques mythiques. Harley-Davidson est certainement la plus connue, comme le sont ses innombrables disciples. Mais d'autres marques ont aussi leurs irréductibles, BMW par exemple.

Il y a au Québec, depuis plus de 30 ans, un club réservé aux pilotes de motos BMW. Ce week-end, le 29e rassemblement annuel du BMW Club Québec aura lieu à Denholm, en Outaouais. Avec comme trame de fond l'attachement à la marque de Munich.

 

«Les gens qui ont une BM veulent échanger avec des gens de BM, explique Marc Fillion, président du club, qui regroupe quelque 300 membres. Ils veulent aussi parfaire leur connaissance de leur machine parce qu'elles sont différentes des autres, notamment à cause de la présence d'un moteur de type boxer.

«Il s'agit également de personnes qui partagent la même mentalité et qui se distinguent de la majorité des autres clubs de motocyclistes, poursuit-il. Je ne veux pas parler contre qui que ce soit, mais nous, on ne veut pas de motos avec des silencieux modifiés et on essaie de respecter notre environnement et ceux qui nous entourent.»

Malgré des différences notables entre les aficionados de Harley et ceux de BMW, Marc Fillion reconnaît néanmoins que l'on peut faire un parallèle entre les deux groupes. «Il y a le mythe Harley comme il y a le mythe BM, soutient-il. On parle souvent d'inconditionnels de la marque, de puristes. Il y a une «âme» BM. Mais elle n'est tout de même pas bien différente de celle qui rejoint l'ensemble du monde de la moto.»

Même si un règlement du club permet un maximum de 10% de motos autres que des BMW, le club ne se veut toutefois pas exclusif. «On n'est pas vraiment sévères, admet M. Fillion. Souvent, c'est la conjointe de l'un de nos membres qui pilote autre chose qu'une BM. En fait, on n'a aucun problème à faire des activités avec des gens qui ont la même mentalité que nous. Très souvent, il y a des motocyclistes qui vont nous rencontrer et nous demander s'ils peuvent rouler avec nous. La réponse est toujours oui.»

Une communauté tissée serré

BMW, malgré une tentative plus ou moins ratée dans le milieu des motos customs, a considérablement étoffé sa gamme de produits au cours des dernières années, avec notamment des motos plus basses et de plus petite cylindrée. Avec comme résultat que le membre typique du BMW Club Québec a changé. «À une époque, notre clientèle était plus âgée; il s'agissait surtout de gens qui pouvaient se permettre d'acheter des motos BMW, explique Marc Fillion. Mais maintenant que BMW a étoffé sa gamme de motos, on a aujourd'hui des jeunes à partir de 25 ans. Bien sûr, ce n'est pas la norme, mais on a maintenant des membres de 25 à 79 ans.»

La communauté des Beemers s'étend bien sûr au-delà des frontières du Québec, les amateurs de la marque pouvant participer à plusieurs manifestations consacrées à leurs machines fétiches. BMW Motorrad du Canada organise du 17 au 19 juillet le BMW Summerfest, au circuit de Mosport, en Ontario. Le même week-end, les BMW Motorcycle Owners of America se réunissent au Tennessee - ils seront près de 8000 - alors que la BMW Riders Association se rassemble en Virginie occidentale, du 23 au 26 juillet. Comme chaque année, des dizaines de Québécois participeront à l'un de ces pèlerinages.

Des rencontres somme toute beaucoup moins courues que Sturgis et Laconia, mais sans les shows de boucane et les concours de bedaines de bière. À chacun ses goûts.