Si vous avez parfois le goût de brûler votre journal en lisant quelque chose qui vous choque, patience, vous aurez peut-être bientôt une façon pratique de vous défouler.

Des microbiologistes de l'université Tulane, en Louisiane, ont découvert une bactérie qui bouffe la cellulose qui se trouve dans le papier et la transforme en butanol, un substitut de l'essence.

Lors d'expériences en laboratoire, les scientifiques ont servi à cette bactérie des feuilles déchiquetées du Times-Picayune, le quotidien de la Nouvelle-Orléans. Le micro-organisme, baptisé TU-103, s'est régalé, il n'a eu aucun problème de digestion et s'est révélé un abondant producteur de butanol.

Comme le butanol brûle mieux et plus proprement que l'éthanol, il pourrait y avoir d'ici peu des mélanges d'essence et de butanol dans les postes d'essence.

Bien d'autres bactéries produisent du butanol, mais dans des environnements sans oxygène, ce qui augmente les coûts. TU-103, elle, n'a pas ce problème.

Même avec la montée de l'internet, il se produit plus de 400 millions de tonnes de papiers et cartons au Canada et aux États-Unis et seule une fraction est recyclée. Le reste aboutit dans des sites d'enfouissement