La journaliste et chroniqueuse Marie-Claude Savard aurait les moyens de s'acheter une voiture de prestige. Mais elle préfère mettre ses sous ailleurs. Affectée à la couverture de la Formule 1 à l'époque où elle était journaliste sportive à la SRC et animatrice d'une émission consacrée à l'automobile, la jeune femme a vu et conduit les plus belles voitures. Malgré tout, sa passion demeure frugale: Marie-Claude Savard roule en Honda Fit, une sous-compacte.

«Je peux comprendre le trip des autres, mais comme une auto en dit long sur la personne qui la conduit, ma Honda me convient tout à fait. Je suis plutôt du genre écolo qui n'aime pas polluer. Et je ne vis pas dans mon auto; je n'ai donc pas besoin de quelque chose de trop gros», explique la jeune femme.

 

D'ailleurs, la Fit est la seule voiture que Marie-Claude Savard et son conjoint, employé de Radio-Canada, utilisent. Même que tous les matins, aux aurores, la chroniqueuse depuis cinq ans à Salut Bonjour se rend au travail en taxi. Elle rentre à la maison avec la Honda que son amoureux a stationnée près de TVA avant de commencer sa journée, quelques rues plus loin, dans la tour de la SRC.

La journaliste aurait bien aimé manifester ses principes écolos jusqu'au bout en louant une voiture hybride. «Mais les énormes batteries font en sorte qu'il n'y a pratiquement pas de place. Je fais beaucoup de sport, j'aime le jardinage et je bricole souvent. J'ai donc besoin de place. Ma Fit est petite, mais je fais ce que je veux avec mes sièges arrière, si bien que j'ai toute la place dont j'ai besoin», dit-elle.

 

Marie-Claude Savard, 37 ans, a utilisé les transports en commun et a été une disciple du covoiturage (voir autre texte) jusqu'à l'âge de 26 ans. Cette année-là, elle a loué sa première voiture, une Chevrolet Cavalier. «Je ne connaissais vraiment rien aux autos. C'est mon père qui m'a guidée dans mon choix. Je n'ai malheureusement pas aimé mon expérience de conduire une voiture américaine, automatique en plus. Après 36 mois, j'en avais assez», souligne l'animatrice de galas de boxe sur les chaînes Vox et Indigo.À 29 ans, elle a eu le coup de foudre pour les voitures Honda. Depuis, elle est fidèle au constructeur japonais. Et elle préfère louer ses voitures. «Je ne suis pas cow-boy en auto. Je suis plutôt patiente et courtoise. Mais j'aime le petit côté nerveux des Honda», dit-elle.

La chroniqueuse a tout essayé ou presque en auto. Elle a roulé en circuit fermé avec Jim Russel au Circuit Mont-Tremblant; elle a conduit des voitures des plus grandes marques, notamment une Bentley; elle a filé à 360 km/h dans une biplace avec Patrick Carpentier; elle a roulé de Montréal à Miami sans arrêt en 27 heures, etc. Et malgré tout, elle préfère encore rouler à bord de l'une des plus petites voitures sur le marché.

«Quand je vois une Smart, ça me met de bonne humeur, car je me dis que quelque chose est en train de se passer. J'ai hâte que de gros chambardements surviennent. Je me mets à rêver à des véhicules comme dans The Jetsons», explique, un brin idéaliste, Marie-Claude Savard, en référant au dessin animé futuriste.

La jeune femme aime certes les autos, mais préfère de loin les voyages. Elle aimerait d'ailleurs effectuer un «road trip», notamment en Californie ou dans le Nevada. «J'aimerais beaucoup - et je vais sûrement le faire un jour - rouler en décapotable dans le désert», dit-elle. Pour l'inspirer, nous lui recommandons fortement le film Thelma & Louise, dans lequel la décapotable et les routes désertiques sont omniprésentes. Mais on lui suggère de ne pas chercher à imiter les deux héroïnes. Surtout à la fin de l'histoire...

Photo Stéphane Champagne, Collaboration Spéciale

Marie-Claude Savard