François Massicotte a longtemps été un inconditionnel des voitures allemandes. Mais, aujourd'hui l'humoriste et comédien roule en... Dodge Charger! Si les voitures européennes ont pris le bord au profit d'un muscle car 100% américain, c'est avant tout parce que le grand blond cherchait une voiture capable de tirer sa... tente-caravane. Et pour quelqu'un qui est du genre à apprécier une voiture selon le temps qu'elle met pour passer de 0 à 100 km/h, ça prenait quelque chose de costaud sous le capot.

"Je suis normalement du genre allemand. Mais là, avec mon Charger RT 350 chevaux de 5,7 litres, j'ai trouvé un beau compromis. Je voulais quelque chose de très performant et de très confortable, que ce soit pour partir en tournée ou bien aller en camping avec mon fils et ma blonde. Le plus étonnant, c'est que j'arrive à faire du 10 l/100 km. Je suis tellement content de mon choix qu'à la fin de mon bail, je vais racheter le Charger", assure François Massicotte, rencontré à sa jolie résidence de Westmount.

Son côté amateur de performances lui vient de son père. Dans son Trois-Rivières natal, à la fin des années 70, l'humoriste vouait une certaine admiration à son paternel, lequel conduisait un Plymouth Fury Sport. François a eu le privilège de dompter la bête. Mais, à sa grande déception, c'est avec la Pontiac Acadian de sa mère ("équipée d'un lecteur de cassettes huit pistes", dit-il) que l'ado Massicotte avait le droit de se rendre à l'école secondaire.

Étonnamment, pour quelqu'un qui adore les automobiles, ce n'est qu'à l'âge de 23 ans que François Massicotte a acheté sa première voiture: une Golf 1986 d'occasion. Puis, lorsque ses cachets d'humoriste sont devenus plus intéressants, il s'est offert (encore une fois d'occasion) une Jetta Flair. "Mais je me la suis fait voler juste en face du Club Soda après un spectacle", dit-il.

Les voleurs lui ont également ravi la toute première voiture neuve qu'il s'est offerte quelques années plus tard: une Golf GTI 16 valves. "Mais ce n'était pas ma faute! lance François Massicotte. J'étais à Paris et j'avais prêté mon auto à mon ami Jean-François Pedneault qui, lui, se l'est fait voler. Quand on a retrouvé ma Golf à Huntingdon, elle était en pièces détachées."

L'humoriste a par la suite erré quelques années du côté d'Acura, avant de revenir chez Volkswagen. Il s'est payé une Corrado VR6 et la remisait en hiver. Il affrontait plutôt nos routes enneigées en Jeep. Puis, sur un coup de tête, il a vendu sa Volks et son Jeep et s'est acheté une maison dans Outremont.

Comme ses cachets étaient de plus en plus intéressants, il a découvert la location et s'est mis à changer d'auto aux deux ans. Après un Jeep Cherokee, une Nissan Maxima (!) et une Mini Cooper, il a enfin fait connaissance avec BMW et a loué une M Roadster. "Ça a été mon meilleur char à vie. Mais je ne l'ai gardé qu'un an et demi, car ma blonde était enceinte. Et puis, c'est un vrai tape-cul, cette affaire-là. J'en perdais quasiment mes plombages", dit avec une pointe d'ironie celui qu'on a pu voir dans 450 chemin du Golf.

À la naissance de son fils Romain, François Massicotte a loué une BMW 325 (dont le moteur n'était pas assez puissant, dit-il), puis une 330 xi. "Ma 330 était au garage BMW pour son entretien et les gars de la place ont reculé dessus par accident. Je me suis donc fait prêter un modèle de la Série 5. Wow! ça c'était quelque chose!" s'exclame l'humoriste.

Avant de louer sa Charger, dont le bail de 36 mois tire à sa fin, François Massicotte a roulé trois ans avec une BMW 530. Malgré son goût pour les voitures puissantes, il assure qu'il ne conduit pas vite. "Jamais beaucoup plus que 120, dit-il. J'ai déjà eu quelques contraventions, mais pas plus."

Il y a une quinzaine d'années, François Massicotte a joué les pilotes de course en kart. Il a complété une saison sur le circuit à Grand-Mère, en Mauricie. Mais il a tout abandonné. Toutefois, le goût de la compétition revient souvent le hanter. Quelques jours avant sa rencontre avec L'Auto, il s'est rendu au circuit de karting de Saint-Hilaire. "Ça me tente énormément de reprendre la course, mais il faut être prêt à mettre beaucoup de temps. Et ça, ça me tente moins. En plus, il faut entretenir le kart et tout."

À défaut de reprendre la course, François Massicotte est sur le point de jouer les mécanos en herbe. Même s'il ne connaît strictement rien à la mécanique automobile, son ami Michel Barette, avec qui il adore discuter bagnoles, va l'aider à modifier sa Charger. "En changeant le filtre à air et en faisant d'autres modifications, mon moteur va passer de 350 à 400 chevaux", s'enthousiasme-t-il.

En vieillissant, François Massicotte avoue hésiter à s'offrir des voitures "qui flashent". Est-ce la quarantaine qui lui fait cet effet? "Mon auto de rêve serait un BMW Z8, dit-il, mais je serais mal à l'aise de m'en acheter une. C'est sûr qu'après ma Charger, je m'offre quelque chose de plus luxueux, mais je ne sais pas quoi encore."

À suivre.

Photo Stéphane Champagne, collaboration spéciale

Malchanceux ou lunatique ?

 

François Massicotte a connu son lot de mésaventures avec ses voitures. Et on ne parle pas ici d'accidents de la route - le dossier du grand blond est sans reproche à cet égard. Mais pour ce qui est des vols qu'il a subis, la liste est longue.

Au début des années 90, il s'est fait voler coup sur coup deux Volkswagen, dont une GTI 16 valves flambant neuve. C'est sans compter les nombreuses fois où des visiteurs nocturnes (et parfois même diurnes) ont fait main basse sur le contenu de sa voiture.

"Pour de la monnaie, un téléphone cellulaire ou de l'équipement photographique (à deux reprises!), je dois m'être fait défoncer quatre ou cinq fois", explique le principal intéressé. Des voleurs ont même poussé l'audace jusqu'à fumer une cigarette dans la voiture de François Massicotte en plein jour sur le boulevard Saint-Laurent.

"Mon matériel photo était dans le coffre arrière. Il avait évidemment disparu quand je suis arrivé. Mais l'habitacle empestait la cigarette. Les voleurs ont pris le temps d'en fumer une avant de se sauver", s'exclame l'humoriste, qui reconnaît toutefois avoir été au moins une fois l'artisan de son malheur.

"C'est vrai qu'une fois ça a été de ma faute, dit-il avec la faconde qu'on lui connaît. Je m'étais trompé de "piton" sur mon porte-clés. J'ai déverrouillé les portes et non le contraire. Le voleur n'a eu qu'à ouvrir la porte et prendre ce qu'il voulait." Vous avez dit malchanceux ou lunatique?

 

Photo Stéphane Champagne, collaboration spéciale