La percée des marques de luxe japonaises Acura, Lexus et Infiniti, dans les années 90, a mis les constructeurs américains encore plus sur la défensive. La solution la plus rapide et la plus efficace retenue par Cadillac a été d'importer la berline Omega construite par Opel, en Europe, de l'adapter aux goûts nord-américains et de la baptiser Catera.

Voyez la valeur sur le marché

Les pièces de la Catera provenaient de différents pays. Ainsi, la carrosserie était fabriquée en Allemagne, alors que le moteur V6 de 3 litres (200 chevaux) était construit en Angleterre et la transmission en France. Pour ne pas choquer les acheteurs américains, certains articles de finition étaient fabriqués dans des usines GM aux États-Unis.

 

Par rapport à son héritière, la Cadillac CTS (2003-2007 et 2008-2009), la défunte Catera n'avait malheureusement pas toutes les qualités nécessaires pour concurrencer les Audi A4, BMW Série 3 et Mercedes-Benz Classe C. Malgré son impressionnante feuille de route, elle avait peine à suivre ses rivales teutonnes dans les courbes et les longues lignes droites.

 

Comme c'était le cas avec la plupart des propulsions de son époque, son système antipatinage était déficient sur les surfaces glissantes. Bref, on aime la Catera l'été, mais on la déteste l'hiver. La même remarque s'applique d'ailleurs à toutes les voitures à propulsion des années 90, époque où leur motricité était, sauf exception, déficiente dans la neige et sur la glace. Les suspensions et la direction filtraient mal les imperfections de la chaussée, mais les sièges de la Catera étaient douillets et confortables (peut-être, aujourd'hui, sont-ils affaissés à cause de l'usure).

Vendue au compte-gouttes de 1997 à 2001, la Catera est une voiture rarissime sur le marché de l'occasion. Qui plus est, cette rareté peut gonfler le prix de certaines pièces de remplacement parfois difficiles à trouver. Somme toute, avant d'en acheter une, il est important de la faire vérifier par un atelier qui connaît les faiblesses de cette voiture d'origine européenne.