Face à la vague déferlante de VUS, les berlines compactes résistent. Aussi accueillantes pour ses occupants et vendues à des tarifs plus abordables, ces berlines représentent pour les consommateurs les plus malins une offre parfois irrésistible.

Chevrolet Cruze

Gentiment banale et moyenne dans tous ses éléments, la Cruze n'a, à vrai dire, pas grand-chose de palpitant.

La présence d'une mécanique diesel la rend toutefois aujourd'hui plus attrayante. Sur l'écran de l'ordinateur, la présentation intérieure de la Cruze nous enchante avec son traitement qui mélange les matières et la forme ondulée du tableau de bord.

On déchante en regardant de plus près : que des plastiques durs. Sur la route, la Cruze s'avère une routière agréable et prévisible. Elle prend peu de roulis, et le châssis fait preuve d'une belle rigidité. La direction est surassistée et mollasse en raison de la qualité très moyenne des pneus montés. Dommage !

Le confort général est bon, seuls les amortisseurs apparaissent trop souples lorsque le véhicule circule à faible allure sur une chaussée mal revêtue.

La présence d'une mécanique diesel la rend plus attrayante. Photo: GM

Ford Focus

Dans sa forme actuelle, la Focus n'en a plus pour bien longtemps.

Ford est en train de parfaire la mise au point d'une nouvelle génération - laquelle sera assemblée en Chine et non au Mexique comme c'est actuellement le cas - qui est attendue au cours de l'année 2019.

D'ici là, la marque américaine doit composer avec une compacte qui peine à dissimuler son âge face à des concurrentes plus modernes et surtout plus spacieuses.

Même si elle peine à soutenir la comparaison dans certains domaines, la Focus demeure l'une des compactes les plus agréables à conduire et l'une des plus agiles sur le marché.

La prochaine Focus sera assemblée en Chine. Photo: Focus

Honda Civic

Avec trois carrosseries distinctes et de multiples déclinaisons, aucun autre constructeur ne ratisse aussi largement la catégorie que Honda.

Et avec autant de succès. La Civic séduit les consommateurs d'autant plus que ses principales rivales arrivent en fin de cycle, diront les mauvaises langues, mais force est de reconnaître que cette compacte prête peu flanc à la critique.

Sa direction est rapide et contribue à rendre la conduite plus nerveuse, mais celle-ci n'en demeure pas moins un peu légère. Le confort est très bien, même sur le plan acoustique. À bord, la disposition des commandes est rationnelle, et les rangements sont innombrables. 

La faible hauteur de la Civic pourrait toutefois déplaire à certains acheteurs tout comme l'écran central, trop lent et encore trop confus.

Hyundai Elantra

Il y a longtemps que l'Elantra se prend pour une Corolla coréenne.

Honda

À part sa faible hauteur, la Civic prête peu flanc à la critique. Photo: Honda

Toyota a réagi notamment en matière de style et de sécurité (active et passive), mais la Hyundai suscite tout de même l'envie avec ses matériaux assez chics, ses nombreux rangements, ses sièges bien dessinés, ses places arrière accueillantes et son volume du coffre satisfaisant.

Comme il est d'usage, Hyundai offre une garantie de cinq ans et une liste appréciable d'équipements de série.

Sérieuse et agréablement présentée, l'Elantra souffre cependant d'un tempérament moins alerte que son style extérieur pourrait le laisser espérer.

Kia Forte

La nouvelle Forte qui sera commercialisée au cours de cette année a poussé de huit centimètres en longueur.

L'Elantra offre une garantie de cinq ans. Photo: Hyundai

Elle est aussi plus large et plus haute. Une inflation des cotes imputable aux exigences accrues en matière de confort (climatisation performante, sièges plus moelleux, dégagement accru), mais aussi aux nouveaux impératifs de sécurité.

Mais la dernière née de Kia entend également offrir des prestations dynamiques améliorées grâce à une architecture nouvelle et à une meilleure efficacité énergétique.

Dans ce domaine, Kia propose désormais de jumeler son quatre-cylindres 2 L à une boîte à variation continue (CVT).

Mazda3

Longtemps chouchou des automobilistes québécois, la Mazda3 peine aujourd'hui à masquer son âge.

La Forte 2018 est plus haute, longue et large. Photo: Kia

Il faut aussi reconnaître qu'autour de cette Mazda, la concurrence fait pas mal de remous. La marque japonaise entend répliquer dès l'an prochain en donnant naissance à une nouvelle génération.

D'ici là, Mazda compose avec le modèle actuel à la technologie éprouvée. La 3 demeure toujours aussi compétitive en matière de dynamisme, de performances pures, de finition, d'économie à la pompe et de fiabilité.

En revanche, elle pèche pour son manque de confort, sa banquette arrière étriquée, son insonorisation perfectible et son coffre exigu.

Nissan Sentra

Soyons francs. La Sentra vise les consommateurs que la chose automobile n'émeut guère.

La Mazda3 peine à masquer son âge. Photo: Mazda

Ni ronde ni carrée, ni belle ni moche, cette Nissan souffre, comme toutes les générations précédentes, de son style insipide. Heureusement, on ne saurait résumer la Sentra à ses tristes atours.

Le minimalisme a ses vertus et la Sentra veille à nous le rappeler. Sa prise en main est d'une simplicité désarmante, son habitacle assez spacieux - quoique le dégagement au niveau des hanches et des épaules soit assez étroit, et son comportement routier, sans histoire. Le quatre-cylindres 1,8 L qui l'anime de série n'a rien du foudre de guerre. Il grogne plus qu'il ne mord.

La version Turbo, alors ? Oui, mais le prix demandé apparaît injustifié.

Subaru Impreza

Renouvelée il y a à peine un an, l'Impreza de Subaru a rajeuni son style extérieur qui, cependant, reste assez quelconque.

Ni belle ni moche, juste beige. Photo: Nissan

On retiendra surtout que cette compacte dotée de série d'un rouage intégral étrenne une toute nouvelle architecture modulaire.

Celle-ci, plus rigide, combinée à la souplesse du moteur 2 L, contribue à l'efficacité de cette auto au comportement routier remarquablement neutre et plus sportif. L'architecture atypique du moteur à plat permet d'abaisser le centre de gravité et d'aligner sur un même axe le moteur, la boîte de vitesses et l'arbre de transmission.

Cela engendre moins de vibrations et se révèle plus fiable à l'usage.

Toyota Corolla

Chez Toyota, on est toujours plus à l'aise pour assumer la réputation de rigueur de la marque que pour disserter sur sa capacité à capter la modernité.

Son centre de gravité bas la rend stable. Photo: Subaru

Il reste que, désormais, le constructeur japonais transforme ses essais. Les nouveaux arguments de Toyota s'expriment également à travers un design plus typé et facilement identifiable.

Dans l'attente d'un renouvellement qui ne saurait tarder, la Corolla demeure une valeur sûre et facile à revendre. Sur la route, elle manque légèrement de vitamines, mais son comportement est sans souci.

Les suspensions sont juste un peu trépidantes sur chaussée bosselée, et son moteur n'a rien d'inédit, mais il remplit très honnêtement sa tâche.

Volkswagen Jetta

La berline allemande la plus vendue en Amérique du Nord fait peau neuve. Les adeptes de la marque se réjouiront que cette génération sera construite de nouveau sur la base de la Golf.

Elle manque un brin de punch, mais son comportement est sans souci. Photo: Toyota

Pour se détacher de cette dernière et courtiser d'autres groupes de consommateurs, la Jetta s'affiche comme une berline pas trop extravertie sur le plan du style - elle vieillit généralement beaucoup mieux aussi -, mais offrant le dynamisme propre aux automobiles européennes.

Un retour aux sources, quoi ! Sans surprise, le coffre est généreux et l'espace aux places arrière, loin d'être compté.

L'équipement est très complet et la finition impeccable, mais la présentation, elle, est trop stéréotypée.

De style sobre, elle vieillit mieux que bien d'autres. Photo: Volkswagen