Les autorités américaines ont admis jeudi qu'elles n'avaient pas pu déterminer la cause exacte des ruptures de coussins gonflables de l'équipementier japonais Takata et qu'elles envisageaient d'étendre le nombre des rappels de véhicules aux États-Unis.

«En dépit (...) de nombreux efforts de quelques-uns des plus brillants esprits de la science et de l'ingénierie, la cause fondamentale de la rupture (des coussins gonflables) reste pour le moment inconnue», a déclaré Scott Yon, un des responsables de l'agence américaine de la sécurité routière (NHTSA).

Depuis plusieurs mois, les coussins gonflables défectueux de Takata, qui peuvent exploser même en cas de collision mineure, sont au coeur d'un vaste scandale sur le globe et spécialement aux États-Unis où ils sont tenus pour responsables de sept décès.

Selon la NHTSA, ce défaut affecte quelque 23 millions de coussins gonflables aux États-Unis qui devront être rappelés pour réparation même si le processus risque de prendre beaucoup de temps. Douze constructeurs automobiles sont concernés.

«Les près de 23 millions de cartouches de gonflage (de coussins gonflables) requises ne seront tout simplement pas disponibles au cours du prochain mois et même dans les six prochains mois», a prévenu M. Yon, lors d'une allocution publique.

La NHTSA a également affirmé qu'elle pourrait devoir «étendre» le nombre de rappels aux États-Unis étant donné la «complexité» du problème.

«Le problème posé par Takata est sans précédent par son ampleur et sa complexité», a affirmé l'administrateur de la NHTSA, Mark Rosekind, lors de cette même allocution publique.

En attendant, le régulateur a rappelé les deux principaux facteurs à risque pouvant conduire aux ruptures des coussins gonflables: leur ancienneté et une «longue exposition» à une très forte humidité.

Outre la pression des régulateurs, Takata est visé par une enquête pénale du département américain de la Justice.