Le constructeur automobile Volkswagen veut investir 62,4 milliards d'euros (84,2 milliards de dollars) entre 2012 et 2016 pour construire des usines, acquérir du matériel de production et faire de la recherche et développement dans de nouvelles technologies.

L'entreprise s'intéressera particulièrement aux technologies de propulsion "vertes" destinées aux voitures hybrides et électriques.

Elle tentera aussi d'accroître le recours aux énergies solaire et éolienne pour alimenter ses usines.

La majorité des crédits votés ce matin par le conseil d'administration de Volkswagen sera dépensé en Allemagne.

Le PDG de Volks, Martin Winterkorn, a indiqué par communiqué que la compagnie s'est donné comme objectif de devenir le constructeur des véhicules les plus écologiques au monde, en terme d'économie d'essence et d'émission de CO2. Il y a quelques années, il avait affirmé la volonté de Volkswagen de devenir le No 1 mondial de l'automobile, un titre que sont échangé General Motors et Toyota ces dernières années.

Volks : aussi gros qu'un pays

On a souvent dit que les grosses multinationales ont autant de poids économique et d'influence que certains pays. Le budget d'investissement 2012-2016 de Volks en est un bon exemple.

Aux sommes annoncées ce matin, il faut ajouter des investissements équivalant à 18,9 milliards de dollars canadiens en Chine d'ici 2016. Les dépenses d'immobilisations chinoises sont comptabilisés à part parce que faites dans des coentreprises avec des partenaires chinois. Cela fait des investissements industriels mondiaux totalisant 103,1 milliards de dollars canadiens entre 2012 et la fin de 2016.

C'est près de 26 milliards de dollars par année, en moyenne. Pour mettre ces sommes colossales en perpective, on a demandé au département d'analyse économique du Mouvement Desjardins à combien s'élèvent les investissements annuels en capital faits au Québec par tout le secteur privé, tous secteurs confondus. "Selon Statistique Canada, les dépenses en immobilisation du secteur privé au Québec ont atteint 43 milliards en 2010 et devraient atteindre 44 milliards en 2011", a dit l'économiste Hélène Bégin.