Saab, filiale de la General Motors (GM), confirme aujourd'hui qu'elle se place sous la protection judicaire dans l'espoir d'échapper à la faillite. Le constructeur scandinave estime que cette mesure lui permettra de soumettre à ses créanciers ainsi qu'à ses employés un plan de restructuration qu'il estime être en mesure de réaliser dans un délai de trois mois.

Dans un communiqué, le président et chef de la direction de l'entreprise suédoise, Jan-Ake Jonsson cherche à se faire rassurant: «Nous avons exploré et continuerons d'explorer toutes les options disponibles pour le financement et/ou la vente de Saab et avons décidé qu'une réorganisation formelle serait le meilleur moyen de créer une entité réellement indépendante prête à investir».

Plus tôt cette semaine, lors de la présentation de son plan de restructuration, destiné à prouver au Trésor américain qu'il reste viable, GM a indiqué qu'il plafonnerait l'aide qu'il apporterait à Saab et qu'il souhaitait que le suédois reprenne son indépendance dès le 1er janvier 2010.

La baisse des ventes de Saab s'est brutalement accélérée avec la crise. Le constructeur emploie près de 4100 personnes dont 3700 dans son fief de Trollhättan, dans le sud-ouest de la Suède. Près de 15 000 emplois sont menacés s'il venait à disparaître, selon les syndicats.