Même si la concurrence lui a causé quelques soucis au cours des derniers mois, la SLK ne flageole pas sur ses vieux os. Pour preuve, son constructeur lui apporte ce printemps une série de retouches susceptibles de nous décoiffer davantage.

Ce cabriolet biplace, qui peut se muer en coupé dès que la météo se détériore, conserve les principaux attributs techniques de sa devancière. Sa physionomie extérieure demeure la même, mais un examen plus attentif permet d'identifier les endroits où les stylistes ont oeuvré. À l'avant surtout, où le carénage inférieur rappelle la présence du constructeur allemand en F1 (McLaren).

Sous le survêtement, la SLK dissimule la même architecture, mais les ingénieurs se sont affairés à muscler certaines composantes et à en modifier d'autres. Ainsi, la SLK adopte dorénavant une direction à démultiplication variable qui fait rapidement oublier sa lourdeur passée dans les manoeuvres à basse vitesse. Plus précise encore, elle permet de soigner les trajectoires tout en communiquant de meilleures sensations. Son court rayon de braquage a été préservé et assure toujours à ce coupé-cabriolet une belle agilité dans les espaces restreints.

Son châssis, imperturbable même sur les saignées, est raccordé à des suspensions fermes qui contiennent admirablement les mouvements de caisse. La SLK vire plat, et répond instantanément et brillamment aux moindres désirs de son pilote.

Les qualités dynamiques de cette nouvelle version sont indéniables. Il reste à voir si la mécanique permettra de pleinement l'exploiter. Au Canada, Mercedes en proposera trois, dont un V8 de 5,5 litres de 360 chevaux. Ce dernier sera offert seulement dans la version AMG promise à une diffusion confidentielle. À peine moins puissant (305 chevaux), le V6 de 3,5 litres représente un choix judicieux. Plus économique à la pompe que son prédécesseur (-1 L/100 km), ce moteur chante merveilleusement bien et étonne davantage par la qualité de ses reprises que celle de ses accélérations.

Disponible, volontaire, ce 3,5 litres relance la SLK avec vigueur, peu importe où se trouve l'aiguille du compte-tours. Sur le plan des accélérations pures, cette Mercedes ne manque pas d'allant pour autant. Le moteur est solidement secondé par une boîte semi-automatique à sept rapports dotée d'une gestion multiple, à savoir: Confort, Sport ou Manuelle avec commandes dupliquées au volant. À vous de choisir en appuyant sur le petit commutateur qui se trouve au pied du levier de vitesses. Une transmission manuelle à six rapports est également offerte, mais elle nous est apparue plus en adéquation avec la courbe de puissance du V6 3,5 litres de 231 chevaux offert sur le modèle d'entrée de gamme (SLK300 et non plus SLK280).

L'habitacle pour deux est accueillant et les baquets confortables; mais si vous souffrez le moindrement de claustrophobie, il y a des chances que vous vous sentiez à l'étroit. Les montants de portes vous grimpent jusqu'aux épaules. La position de conduite est excellente. La qualité de la fabrication et des matériaux atteste d'un souci très «stuttgartois» du détail.

Le bloc d'instrumentation redessiné, aux compteurs clairs et lisibles, est incomplet pour une automobile sportive. Pour obtenir certaines données additionnelles, par exemple la température du bloc-moteur, il faut jouer avec les multiples boutons. On regrette aussi de devoir toujours «suspendre» nos boissons favorites au sommet de la partie centrale du tableau de bord.

Sans déverrouillage ou manette «pince-doigts» ou «casse-ongles», la SLK demande peu de temps pour se découvrir. À condition de débourser la somme demandée par le concessionnaire, vous profiterez des buses encastrées dans les appuie-tête qui vous souffleront de l'air chaud dans le cou, permettant ainsi de rouler à ciel ouvert même si le printemps n'est pas encore arrivé...

Les frais de transport et d'hébergement liés à ce reportage ont été payés par Mercedes-Benz Canada.

L'essentiel

-Son couvre-chef métallique demeure, dans la catégorie, sa plus grande spécificité; la concurrence (TT, Z4, S2000, Boxster) préfère miser sur cette bonne vieille capote en toile.

-Présentée en 1996, la première version de ce coupé cabriolet a connu une splendide carrière commerciale: l'offre du constructeur allemand a mis du temps à égaler la demande. Même si l'effet de nouveauté s'est dissipé avec le temps, la SLK s'est assurée de garder la forme en se déclinant en des livrées plus puissantes et plus exclusives encore.

-Les prix seront communiqués à une date ultérieure et seront vraisemblablement calqués sur ceux des modèles 2008. Pour mémoire, une SLK280 se détaillait 60 500$, une SLK35 067 000$, et une SLK55AMG 87 500$.