Le grand air

Le grand air

Si le turbocompresseur évoque le vent, il y a aussi au moins un autre point sur lequel on peut dresser un parallèle avec le grand air. C'est au niveau de l'habitacle. Volvo devrait offrir une promotion à l'ingénieur qui dessine ses habitacles. Ou inclure une clause de non-échange dans son contrat.

Car pour une trois portes de format compact, la C30 se tire drôlement bien d'affaire. C'est évidemment une voiture destinée aux jeunes-couples-urbains-branchés-sans-enfant, mais on trouve quand même le moyen d'y installer un siège pour enfant, au besoin.

Et les jeunes adultes finissent par trouver une position presque confortable sur la banquette arrière, ce qui est rare dans un petit coupé.

Plus à l'arrière encore, le coffre est étonnant. L'immense lunette du hayon doit aider à créer cette image d'un coffre assez spacieux, malgré tout. Disons que ça joint l'utile à l'agréable

À l'avant, le conducteur est accueilli par une console copiée de la S40, avec appliques en aluminium, une exclusivité de la T5. L'ergonomie est réussie, même si les commandes de la sonorisation et de la climatisation sont uniques à Volvo. Et ça, ce n'est pas comment dire? du vent.

Pour joindre notre collaborateur: alain.mckenna@lapresse.ca

Car le modèle T5 du petit coupé, un véhicule livré en deux versions au Canada, est animé par un cinq cylindres à turbocompresseur qui donne tout son sens à l'idée de se faire emporter par une bouffée d'air .

C'est d'ailleurs la seule différence notoire entre les deux modèles: le moteur turbo est nettement plus puissant et plus agile que son homologue à aspiration normale. En prime, il s'en tire plutôt bien du côté de la consommation, même si d'autres font mieux à ce chapitre.

Chose certaine, il transforme la personnalité de la petite trois portes, lui donnant des prétentions de petite sportive haut de gamme qu'elle n'a pas. S'ajoute à cela une boîte manuelle à six rapports qui est agréable à manipuler, mais qui aurait pu faire un meilleur usage des deux premiers rapports.

Les autres caractéristiques techniques demeurent inchangées, à part les pneus et jantes, et le châssis, qu'on qualifie de «sportif» sur le modèle T5. Une appellation au sens large qui ne permet pas d'identifier en quoi le coupé se comporte de façon plus rigide qu'ordinairement, avec son châssis «non sportif».

Car avec ce modèle turbo, les roues motrices dérapent facilement quand on pousse un peu trop. Il faut dire que pour des raisons d'économie, Volvo a préféré omettre la traction intégrale qui accompagne le T5 sur les berlines S40 et V50. Ça enlève un peu du charme qu'aurait eu un tel coupé.

Cela dit, la voiture s'engage très bien en virage, le roulis est minimal - grâce à deux barres antiroulis, rien de moins - et les freins sont rassurants. La recette gagnante pour une petite sportive qui préfère la maniabilité à la puissance brute.