Qui eût cru qu'un tel consortium créerait des moteurs au gazole capables non seulement de satisfaire aux normes antipollution américaines les plus sévères, mais aussi de se mesurer à la technologie hybride en matière d'économie d'énergie et de qualité de l'air? Personne. Et avec raison, puisque l'entente a rapidement dérapé et les rivalités naturelles entre les constructeurs ont rapidement pris le dessus.

Qui eût cru qu'un tel consortium créerait des moteurs au gazole capables non seulement de satisfaire aux normes antipollution américaines les plus sévères, mais aussi de se mesurer à la technologie hybride en matière d'économie d'énergie et de qualité de l'air? Personne. Et avec raison, puisque l'entente a rapidement dérapé et les rivalités naturelles entre les constructeurs ont rapidement pris le dessus.

Ainsi, un mois seulement après avoir scellé ce pacte historique, BMW a décidé de se retirer pour travailler seul à une technologie similaire à Bluetec. Malgré cette rupture, l'association entre Mercedes-Benz (maître d'oeuvre du projet avec l'équipementier Bosch) et le groupe Volkswagen (auquel Audi appartient) tient la route. Les premiers moteurs Bluetec tournent en Amérique du Nord.

Avant l'avènement de la technologie Bluetec et du carburant diesel plus propre dans les stations-service, la principale amélioration apportée aux diesels a été la mise au point de systèmes plus sophistiqués de gestion électronique du carburant, comme l'injection à rampe commune.

Ainsi, l'introduction de la rampe commune a permis un meilleur contrôle de l'atomisation du gazole dans les injecteurs : le carburant est maintenant pulvérisé de façon successive et en moins grande quantité. Cela a pour effet d'atténuer le bruit et les vibrations associés aux diesels et de réduire leur consommation.

De même, la mise en marché d'un carburant à plus faible teneur en soufre a permis de réduire les émanations de suie et d'oxyde nitrique (NO) associés à l'ancien gazole, grâce à des nouveaux filtres à particules et à une meilleure gestion des gaz d'échappement.

Et ça marche comment? La technologie Bluetec est essentiellement un système de traitement des gaz d'échappement. Il consiste, dans un premier temps, en un convertisseur catalytique à oxydation (SRC) qui minimise les émissions de monoxyde de carbone (CO) et d'hydrocarbures (HC) non brûlés. Un filtre à particules est chargé de réduire les particules restantes (dans une proportion de 98 %). Et enfin, un autre catalyseur se charge de convertir les émissions d'oxyde d'azote (NOx). Pour les véhicules lourds, le consortium a créé un additif (Adblue), une solution aqueuse non toxique à base d'urée (CO2 et ammoniaque) qui, une fois injectée dans les gaz d'échappement, transforme alors 85 % de l'oxyde d'azote en vapeur d'eau et en nitrogène, deux produits inoffensifs pour l'environnement.