> Les Jeux olympiques d'été ont lieu à Montréal. Ces 21es Jeux consacrent une grande vedette, Nadia Comaneci, une jeune gymnaste roumaine qui récolte deux notes parfaites de 10.
La même année (1976)
> Les Jeux olympiques d'été ont lieu à Montréal. Ces 21es Jeux consacrent une grande vedette, Nadia Comaneci, une jeune gymnaste roumaine qui récolte deux notes parfaites de 10.
> René Lévesque et le Parti québécois prennent le pouvoir avec 71 sièges sur 110 à l'Assemblée nationale.
> En Chine, mort de Chou En-laï et de Mao Tsé-toung.
> Les États-Unis célèbrent leur bicentenaire. Jimmy Carter est élu à la présidence.
> Au Liban, début d'une guerre civile meurtrière dont le pays vit encore les séquelles.
> Au cinéma, Vol au-dessus d'un nid de coucou, mettant en vedette Jack Nicholson, remporte tous les honneurs.
Originaire de Sturgeon Falls, en Ontario, Henri Galipeau réside aujourd'hui à Longueuil. Sa Renault 4TL 1976, il s'en sert assez régulièrement l'été, «notamment les mardis et les jeudis pour aller jouer au golf. Comme ça, ma femme peut conduire notre Accord. Pour dire vrai, je trouve que la R4 tient mieux la route que l'Accord (surprise du chroniqueur!), sans doute à cause de son empattement très long qui place les roues aux quatre coins de la voiture. Quant aux sacs de golf, aucun problème, grâce à l'espace très généreux à l'arrière et au hayon qui s'ouvre comme une porte de grange. Sans compter le dossier de la banquette arrière qui se rabat et le siège qui bascule pour dégager le plancher plat.»
Née en 1961, la Renault R4 et a été dévoilée au grand public à l'occasion du Salon de Francfort. En ses débuts, elle était livrable en quatre versions, la R3, la R4, R4 L et la fourgonnette. Si la beauté esthétique ne fait pas partie de ses atouts, sa polyvalence et son caractère pratique expliquent sans doute son extraordinaire succès commercial en Europe et en Afrique, où de nombreux petits commerçants en font leur véhicule de prédilection, sans compter les petites familles en quête d'une voiture abordable, économique, fiable, logeable, simple à entretenir et éminemment pratique.
La R4 marque aussi un important tournant technologique pour la Régie Renault, car elle abandonne la formule du «tout-à-l'arrière» (4CV, Dauphine, R8) pour adopter celle du «tout-à-l'avant». En effet, la R4 est une traction qui préfigure les autres grands succès de Renault, notamment la grande R16, la R12 et la sympathique R5 (Le Car chez nos voisins anglophones).
La voiture quasi universelle
Voulue et imaginée dès 1956 par Pierre Dreyfus (président de Renault de 1955 à 1975), la Renault 4 se veut une voiture de type nouveau, inaugurant l'ère de la voiture polyvalente, essentiellement pratique et à vocation quasi universelle. D'où la présence d'un hayon arrière et d'une surface de chargement plane nécessitant l'adoption de la traction avant. Certes, le design de la Renault 4 s'inspire en partie de celle de la géniale Citroën 2 CV, tant par la disposition de ses organes mécaniques à l'avant que par l'adoption de suspensions sophistiquées autorisant un grand débattement et un confort remarquable sur routes dégradées. Mais, contrairement à la 2 CV, la Renault 4 est aussi citadine que routière grâce à un moteur plus vigoureux que le petit (mais increvable) bicylindre Citroën. «Elle peut rouler sans problème à une vitesse de croisière de 90 km/h et elle ne craint pas les vents latéraux ni les remous provoqués par les gros camions», confirme Henri Galipeau.
Parmi les autres innovations techniques de la Renault, citons aussi l'élimination de plusieurs opérations d'entretien régulier et fastidieux: fini le graissage, finis les contrôles du niveau du radiateur ainsi que l'antigel pour l'hiver, car la R4 est la première voiture de série dotée d'un circuit de refroidissement scellé.
Sur le plan mécanique, la R4 hérite du vénérable bloc 845 cc de la Dauphine, qui fournit la puissance magistrale de... 30 chevaux. Mais attention! Avec un couple vigoureux de plus de 40 livres-pied, la légère française (640 kg) pourrait vous surprendre... enfin, façon de parler. Quant à la consommation, ce n'est pas Henri Galipeau qui va se plaindre de l'appétit frugal du petit quatre cylindres.
C'est finalement en 1992 que s'en va «la belle», après une carrière bien remplie de 31 ans, une carrière agrémentée de quelques séries limitées, comme la Plein-air, la Safari et la Jogging. Au total: 8 135 424 unités, tout simplement la voiture française la plus produite de l'histoire.
Bon golf, M. Galipeau!
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Prochaine chronique: La tornade américaine
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DANS LE RÉTROVISEUR DE LA RENAULT R4TL 1976
Type: traction avant de type utilitaire/familiale, cinq portes, quatre places
Empattement/longueur/largeur/hauteur (en cm): 240/367/149/155
Poids: 640 kg
Moteur: quatre cyl., 845 cc, 30 ch. à 4700 tr/min, 42,8 lb-pi à 2300 tr/min
Transmission: traction, boîte manuelle, quatre vitesses
Direction: crémaillère non assistée
Suspensions: quatre roues indépendantes, ressorts hélicoïdaux AV, barres de torsion AR.
Freins av./arr.: disques/tambours
Pneus: 145 SR13
Vitesse maximum: 110 km/h
Production: 8 135 424 unités
Prix (1976): environ 1400$
Valeur estimée (2007): environ 10 000$