Dès l'automne prochain, l'université de Berkeley, près de San Francisco, va étudier le comportement des conducteurs, tandis que celle d'Irvine, au sud de Los Angeles, se consacrera à la recherche sur les émissions et l'efficacité énergétique de ces voitures, a annoncé le constructeur japonais.

Dès l'automne prochain, l'université de Berkeley, près de San Francisco, va étudier le comportement des conducteurs, tandis que celle d'Irvine, au sud de Los Angeles, se consacrera à la recherche sur les émissions et l'efficacité énergétique de ces voitures, a annoncé le constructeur japonais.

Les voitures hybrides classiques, dont Toyota a été le pionnier avec la Prius depuis 1999, fonctionnent avec un moteur à essence sur grandes distances. Des batteries prennent le relais en ville.

Dans les hybrides rechargeables, ces batteries peuvent aussi être alimentées à l'arrêt sur le secteur, synonyme d'une plus grande autonomie.

Le prototype de Toyota basé sur la Prius actuelle pourra ainsi rouler en mode 100% électrique sur 11 km et jusqu'à 100 km/h sans consommer la moindre goutte de carburant, selon le constructeur.

«C'est une technologie formidable sur laquelle Toyota travaille depuis des années», a affirmé à l'AFP une porte-parole de l'entreprise, Denise Morrissey. Une entreprise californienne propose déjà de transformer en hybride rechargeable les Prius actuelles, mais ce modèle de petite série n'a pas la bénédiction de Toyota et sa garantie constructeur est annulée.

Le choix pour Toyota de Berkeley, siège historique de la contestation étudiante à la fin des années 1960, pour cette auto vantée comme révolutionnaire semblait s'imposer de lui-même, puisque c'est dans la région de San Francisco que sont vendues le plus d'hybrides aux États-Unis, a souligné Mme Morrissey.

En mai dernier, Toyota a vendu sa millionième Prius depuis 1999, la moitié ayant été écoulée aux États-Unis où ce modèle proposé entre 25.000 et 30.000 dollars a séduit les classes moyennes supérieures soucieuses d'écologie et de différenciation mais aussi les «leaders d'opinion» que sont les acteurs de Hollywood.

Lors du premier semestre 2007, les ventes de Prius ont augmenté de 69% par rapport à la même période de 2006 aux États-Unis. Toyota affirme que grâce à ses modèles, quelque 3,5 millions de tonnes de gaz à effet de serre n'ont pas été rejetés dans l'atmosphère.

Lors d'un programme qui s'étalera sur deux ans, les chercheurs de l'Institut d'études des transports de Berkeley vont tenter de cerner le comportement type des futurs utilisateurs de ces hybrides rechargeables.

«Nous examinerons comment les gens se servent de cette voiture dans leur vie de tous les jours (...) comment cette nouvelle technologie affecte leur style de vie», a expliqué la chercheuse Susan Shaheen.

Intégrée à la flotte de l'université, la Prius rechargeable sera testée par son personnel, tant pour des déplacement professionnels que privés. L'idée est de voir si le comportement des conducteurs est modifié à long terme par ce véhicule, afin d'affiner le produit final.

Mme Shaheen affirme avoir déjà reçu une avalanche de messages électroniques et de coups de téléphone de la part de personnels de Berkeley candidats à l'essai de la voiture. «Mais seul le temps nous dira si les consommateurs voudront bien payer davantage pour cette technologie et brancher leurs voitures», remarque-t-elle.

Toyota n'est pas le seul à travailler sur une hybride rechargeable. Lors du salon automobile de Los Angeles fin 2006, General Motors avait annoncé avoir l'intention de commercialiser un tel véhicule à moyen terme.