Certains conducteurs sont calmes, courtois, attentifs et concentrés alors que d’autres sont pressés et agressifs. Entre ces deux extrêmes il y a ceux qui sont distraits ou occupés à faire autre chose que conduire. La rencontre de ces différents types de conducteurs peut engendrer des situations propices à l’agressivité au volant.

Certains conducteurs sont calmes, courtois, attentifs et concentrés alors que d’autres sont pressés et agressifs. Entre ces deux extrêmes il y a ceux qui sont distraits ou occupés à faire autre chose que conduire. La rencontre de ces différents types de conducteurs peut engendrer des situations propices à l’agressivité au volant.

Disons-le tout de suite : les comportements agressifs sont le résultat de frustrations. Certaines sont latentes et souvent ignorées ou refoulées, tandis que d’autres s’avèrent présentes et insistantes, par exemple, lorsqu’on revient du travail la tête pleine des tracas de la journée. Se présente alors un événement extérieur imprévu et tout prend d’autres dimensions. Une voiture qui «coupe» sans avertir, une autre qui suit de trop près, une autre encore qui bloque la voie de dépassement... et le bouchon saute.

L’erreur est humaine

Avant de parler de l’agresseur et de l’agressé, parlons du comportement universel à adopter en pareille situation : garder son calme ! Pour y arriver, il faut avant tout savoir maîtriser les éléments précurseurs que sont le stress et la fatigue.

Pour la fatigue, le remède est bien connu : il faut s’accorder tout le sommeil nécessaire. Le stress, lui, est parfois plus difficile à dompter. C’est une question d’attitude : ne traînez pas vos problèmes au volant. Facile à dire, direz-vous… Au volant, cette attitude peut se traduire par une petite pause avant le départ, moment où vous «travaillez votre mental», où vous prenez conscience que l’engin que vous vous apprêtez à conduire peut aussi vous tuer ou vous blesser (vous ou d’autres). Une fois les tracas mis de côté, la concentration est à son meilleur.

Autre attitude à travailler : la compréhension. Face à celui qui vous coupe brusquement ou qui suit de trop près par exemple, rappelez-vous la dernière erreur que vous avez commise au volant. On en fait tous une un jour. L’idée consiste évidemment à ne plus en faire, mais l’erreur est humaine. Cela dit, peut-être prendrez-vous ainsi moins le mors aux dents en pareille situation.

Quand l’agressivité monte

Un «enragé» vous harcèle ? Ne réagissez pas, vous le provoqueriez probablement davantage. N’accélérez pas, ne freinez pas, ne le fixez même pas du regard. Si vous bloquez son passage, par exemple sur une voie de dépassement, rangez-vous à droite dès que vous le pourrez. Et n’en faites pas un plat ! Dites-vous que la victime, c’est lui et non vous.

Évidemment, si ce harcèlement se prolonge, vous avez intérêt à ne pas le prendre à la légère. Si possible, roulez vers le poste de police le plus près. Sinon, rendez-vous au premier endroit achalandé venu. Cela découragera probablement votre agressant personnage. En ville, montez vos glaces, verrouillez les portières et fermez le toit ouvrant. Si la circulation vous immobilise, n’oubliez pas de laisser suffisamment d’espace entre vous et la voiture qui vous précède. Si l’individu essaie d’ouvrir votre portière, chose rare mais possible, klaxonnez pour attirer l’attention sur votre situation. Et surtout, n’amorcez aucune bataille. Bref, n’envenimez pas la situation.

Et si c’était vous, l’agressif ? Si la moutarde vous monte au nez à propos de tout et de rien, vous avez un certain travail de maîtrise à faire; par conséquent, les conseils donnés précédemment valent plus que jamais : travailler le stress, éviter de conduire dans un état de grande fatigue et se concentrer avant le départ. D’autres petites précautions plus «techniques» peuvent aider à diminuer le stress au volant.

Il s’agit d’éliminer tous les tracas possibles : bien connaître son trajet avant de partir, rouler dans un véhicule bien entretenu et donc fiable, avoir un pare-brise et des vitres propres et bien déneigées l’hiver, adopter une position de conduite confortable, prendre des pauses régulières lors de longs trajets, bien aérer l’habitacle, etc.

Ensuite, il faut accepter les aléas de la route, comme la congestion. Un peu de musique ou, pourquoi pas, des blagues de votre humoriste préféré pourront vous aider. La décontraction des muscles inutilement sollicités (desserrez les dents et ne tordez pas votre volant !), de profondes respirations dans les moments difficiles et de la compréhension (encore !) et votre agressivité montante finira sûrement par passer !

Les situations critiques

-«Bloquer» une voie : la voie de dépassement, le virage à droite que permettrait une flèche verte, etc.

-suivre de trop près

-omettre de signaler ses intentions ou le faire à la dernière minute

-faire un geste agressant (vous savez, avec le doigt, ou même avec le bras...) ;

-utiliser le klaxon de façon inconsidérée

-mal stationner son véhicule

-ne pas mettre ses feux de croisement à la rencontre d’autres voitures le soir et/ou avoir les phares antibrouillards allumés alors que ce n’est pas nécessaire

-ne pas permettre à ceux qui s’apprêtent à «entrer» dans la circulation de le faire ou, encore, s’imposer sans discernement à l’entrée d’une voie rapide

-parler au téléphone et négliger la conduite

-mal connaître ou mal utiliser le système antivol de sa voiture

-«s’afficher» (certaines personnes réagissent mal à des autocollants du genre «Je suis riche» ou n’ont pas nécessairement les mêmes allégeances politiques que vous. Attention aux drapeaux !)

-insister du regard