Les constructeurs japonais d'automobiles songent à définir une date d'expiration pour les coussins gonflables, a indiqué jeudi un responsable du secteur, la sûreté de ces coussins de sécurité étant remise en cause par des vices qui ont entraîné des accidents et des millions de rappels à travers le monde.

«Je pense que le débat pourrait déboucher sur la question de savoir s'il faut ou non remplacer les airbags après plusieurs années», a déclaré jeudi Fumihiko Ike, président de l'Association des constructeurs.

«Nous avons déjà commencé officieusement à en discuter», a déclaré celui qui est aussi le président de Honda Motor.

L'un des plus gros fournisseurs de coussins gonflables au monde, le japonais Takata, est en proie à une crise majeure à cause des problèmes qui affectent une partie de sa production antérieure.

Ses airbags défectueux peuvent exploser et projeter des fragments de métal et plastique sur les passagers. L'agent gonfleur utilisé - du nitrate d'ammonium - est notamment susceptible de se détériorer en cas d'exposition à une humidité excessive. La Floride, Porto Rico, l'île de Guam, les îles Vierges et Hawaï sont les régions les plus affectées.

Cette dégradation progressive du produit sous certaines conditions plaiderait donc pour que soit instaurée une durée limite d'usage.

Le problème des airbags de Takata est à l'origine de cinq décès (quatre aux États-Unis et un en Malaisie), et d'au moins 20 millions de rappels de véhicules à travers le monde, dont un grand nombre en Amérique du Nord.