La saison 2021-2022 du Théâtre Prospero s’annonce chargée avec la présentation d’une douzaine de spectacles, dont plusieurs portés par des distributions cinq étoiles.

En effet, le Groupe de la Veillé propose pas moins de quatre créations en coproduction cette année. « C’est une programmation très puissante avec des créations très riches », estime la conseillère artistique et codirectrice générale du Prospero, Carmen Jolin. « Il y a beaucoup de force dans tout ça. »

Ainsi, Platonov amour haine et angles morts sera de retour en novembre. Cette pièce, acclamée lors de sa présentation en 2018, a fait l’objet d’une toute nouvelle adaptation signée par nul autre que l’écrivain Michel Tremblay.

« Michel a vu le spectacle en 2018 et il a rencontré la metteure en scène Angela Konrad par la suite. Parfois, on a envie que la langue française utilisée dans une pièce ressemble plus à langue d’ici… », explique Carmen Jolin, qui quittera la direction du théâtre à la fin de la présente saison. La distribution, qui comprend notamment Renaud Lacelle-Bourdon, Violette Chauveau et Debbie Lynch-White, restera toutefois inchangée.

En janvier, le Prospero présentera Solstice d’hiver, une pièce de l’Allemand Roland Schimmelpfennig mise en scène par Joël Beddows, du Théâtre français de Toronto. Gregory Hlady, Catherine de Léan, Benoit Mauffette et Louise Naubert défendront ce texte caustique portant notamment sur la mécanique du néo-fascisme.

Suivra à la mi-février Quand nous nous serons suffisamment torturés, duo signé Martin Crimp, dirigé et traduit par Christian Lapointe. Céline Bonnier et Emmanuel Schwartz seront réunis pour la première fois sur une scène théâtrale dans cette pièce où il est question des rapports de dominations entre les individus.

En mars, ce sera au tour de Sophie Desmarais de brûler les planches avec un solo de Fabrice Melquiot intitulé The One Dollar Story. Le Français Roland Auzet assurera la mise en scène de ce road-trip théâtral baigné, entre autres, par les musiques de Leonard Cohen.

La saison se clôturera avec la reprise de la pièce 4,48 Psychose, de Sarah Kane, interprétée par Sophie Cadieux. La pièce, mise en scène par Florent Siaud, a été couverte d’éloges lors de son précédent passage à Montréal, mais aussi à Paris.

Deux autres spectacles seront aussi présentés septembre en collaboration avec le Festival international de la littérature (FIL), soit La fin de l’homme rouge dirigé par Catherine de Léan et Akuteu de l’artiste multidisciplinaire innue Soleil Launière. Ces laboratoires de création s’inscrivent dans le cadre de l’évènement annuel Territoires de paroles.

Finalement, le Prospero s’est associé à l’Agora de la danse pour produire Cabaret noir. Ce spectacle, qui allie théâtre et danse, a été conçu par la chorégraphe Mélanie Demers et rassemble uniquement des interprètes de la communauté noire.

Quant à la salle intime du Prospero, elle accueillera quatre créations à compter de janvier, si la situation sanitaire le permet.

« Cette programmation est la synthèse des différents axes travaillés lors de mon directorat des 11 dernières années », dit Carmen Jolin. « On y poursuit le travail d’exploration avec la présentation de Territoires de paroles, où les artistes bénéficient d’un lieu pour tester leurs idées. L’importance de la collaboration avec d’autres compagnies audacieuses est aussi bien représentée, notamment grâce à de nouveaux partenariats avec l’Agora de la danse et le FIL. Toutes les lignes que j’ai tracées par le passé se trouvent rassemblées devant moi. J’en suis très heureuse. »

C’est donc une maison où la création est en pleine ébullition que Carmen Jolin lègue à son successeur Philippe Cyr.

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