Le réseau de télévision CTV met à pied plus de 24 employés de son émission matinale Canada AM, et abolit First News, son téléjournal local qui était diffusé en tout début de matinée à Montréal.

Aux prises avec la chute de ses revenus publicitaires et le ralentissement économique, le télédiffuseur a annoncé mardi qu'il licencie les membres de l'équipe de Canada AM chargés de produire des nouvelles locales pour les émissions de matinée de certaines villes, mais non les employés de la production destinée à une diffusion nationale. Ces compressions se répercuteront dans ses studios partout à travers le pays, sauf à Toronto et Halifax.Il s'agit de compressions locales, pas de compressions à Canada AM, a affirmé le porte-parole Scott Henderson dans un courriel adressé à La Presse Canadienne.

L'émission montréalaise First News sera remplacée par la première demi-heure de l'émission nationale Canada AM de 6 h à 6 h 30. L'annulation entraînera la perte de quatre postes, dont l'un est actuellement vacant.

CTV, propriété de CTVglobemedia, réduit ses coûts pour faire face à la réalité économique actuelle et aux problèmes financiers que connaît l'industrie de la télévision généraliste canadienne.

Ces décisions s'inscrivent dans un mouvement de compressions et de rationalisation de l'ensemble de l'industrie impliquant d'autres grands diffuseurs comme CanWest Global Communications.

Toujours mardi, le réseau anglais de la télévision de Radio-Canada a fait savoir qu'il cessera la production de sa série Fashion File sur le monde de la mode, qu'on pouvait voir au petit écran depuis deux décennies, le 31 mars.

CBC suspend également une autre émission d'après-midi, plus récente, Steven & Chris, à compter du 15 avril. Les émissions seront ensuite diffusées en reprise.

Ces changements de programmation surviennent 24 heures après que le ministre du Patrimoine, James Moore, eut annoncé que Radio-Canada ne recevrait pas d'aide d'Ottawa.

La semaine dernière, le président-directeur général de Radio-Canada, Hubert Lacroix, avait fait savoir que la chute des revenus publicitaires obligerait le réseau à envisager des compressions dans la programmation et le personnel.