Outre l'album du chanteur folk abitibien Serge Fortin et celui posthume de Guillaume Depardieu, peu de nouveautés francophones cette semaine. Le retour du quintette californien indie-pop-rock Young The Giant ravira ses nombreux fans montréalais. Un public fort différent des disciples des groupes expérimentaux Mogwai et Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra, qui sortent aussi du nouveau cette semaine.

Young The Giant, Mind Over Matter

Le groupe a rempli le Corona, il y a 10 mois, même si c'était son troisième spectacle en ville en moins d'un an.

Oui, Montréal aime Young The Giant, notamment parce que le batteur François Comptois en est un fier représentant.

Le quintette californien - qui a un pied dans l'underground et l'autre dans le mainstream - revient avec un deuxième album réalisé par Justin Meldal-Johnsen (Tegan and Sara, Paramore).

Un croisement des univers de Band of Horses, Coldplay et Kings of Leon. Rappelons que Young The Giant se produira au Métropolis le 6 mars.

Mogwai, Rave Tapes

Le mythique (ou du moins adulé) groupe post-rock Mogwai lance son huitième album après avoir conquis un nouveau public grâce à sa bande originale de la série Les Revenants.

Rave Tapes est tapissé de sonorités électroniques qui dominent nettement les guitares avec un son sombre et minimaliste.

En entrevue avec les Inrocks, Stuart Braithwaite a expliqué que la B.O. des Revenants a dicté le ton de Rave Tapes de par ses références aux films de John Carpenter et Dario Argento.

Warpaint, Love is to Die

Les filles de Warpaint en ont fait, du chemin, depuis leur premier EP sorti en 2008 et mixé par John Frusciante (Red Hot Chili Peppers).

Avec son deuxième album, le quatuor féminin californien donne dans le rock introspectif suave. Les structures alambiquées des pièces suscitent l'évasion, mais la sensualité et la sensibilité de la voix de la chanteuse Emily Kokal sert de fil pop aux airs trip-hop et shoegaze.

À écouter si vous aimez The XX, Blonde Redhead ou encore Radiohead (circa Hail to the Thief).

Serge Fortin, Gaspille une nuit

Serge Fortin a dédié son nouvel album folk aux élans blues à Hauris Lalancette, fier cultivateur-colonisateur et résistant abitibien.

Produit par Diane Tell, Gaspille une nuit a un fond chansonnier poli par un son pop-rock.

Serge Fortin reprend La pêche à la ligne de Renaud et interprète Histoire de novembre en duo avec sa compatriote abitibienne Diane Tell.

Rappelons que Serge Fortin a fait partie du groupe La brassée, aux côtés de Dany Bédard, et qu'il a écrit pour Geneviève Charest et Brigitte Boisjoli.

Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra, Fuck Off Get Free We Pour Light on Everything

Quelques jours après les deux spectacles de ses compatriotes post-rock montréalais Godspeed You! Black Emperor, Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra lance un album au titre hautement défoulatoire, Fuck Off Get Free We Pour Light on Everything.

Il s'agit du septième album du groupe montréalais, mais de son premier en tant que quintette officiel.

Le groupe propose un son et un univers contestataires et apocalyptiques qui s'éloignent du post-rock pour se rapprocher du punk.

Une voix d'enfant évoque les racines du groupe en introduction de la pièce-titre. On peut y entendre: «We live on an island called Montreal, and we make a lot of noise, because we love each other.»

Autres sorties

Post Mortem, Guillaume Depardieu (en format physique)

Stranger, Jane Scarlett Jane (sortie numérique)

Transgender Dysphoria Blues, Against Me!

Tranquilizers, Dog Bite

Brothers and Sisters of the Eternal Son, Damien Jurado

Chiaroscuro, I Break Horses