Avant d'être un personnage de film, Gerry Boulet fut un héros du rock québécois. Sa vie en cinq disques.

1

Les Gants Blancs/45 tours Dis-moi son nom/Le Vagabond

1968

Gerry Boulet fait ses classes avec les Gants Blancs, groupe soul-rock issu de la vague yéyé. Malgré quelques prestations à la télé et une demi-douzaine de 45 tours, la formation ne parvient pas vraiment à faire sa marque. Avec Dis-moi son nom, version française de Call me Lightning, des Who, les Gants Blancs amorcent leur virage vers les années 70. Mais il faudra d'abord changer de nom...

2

Offenbach/Soap Opera

1971

Offenbach lance son premier album. Musicalement, on est dans le rock lourd à la Deep Purple et Spooky Tooth. L'orgue et la voix bluesée de Gerald Boulet sont à l'avant- plan. Mais on retient surtout les textes en joual du poète cinéaste Pierre Harel, qui donnent la marche à suivre pour l'Offenbach de demain. Avec Câline de Blues, Moody Calvaire Moody et Faut que j'me pousse, le hard rock québécois vient de naître.

3

Offenbach/Traversion

1979

Après quelques années en montagnes russes, Offenbach ressuscite avec un changement de personnel (adieu Willie et Wezo, bonjour Breen Leboeuf et John McGale) et l'album qui le remet sur la carte. Ayoye, Deux autres bières, Mes blues passent pu dans porte, J'ai le rock'n'roll pis toé ne deviennent pas seulement des classiques: ils sortent le groupe de la marginalité. Offenbach n'est plus seulement l'affaire des rockeurs, mais de tous les Québécois.

4

Offenbach/Rockorama

1985

Adieu rock sale, rock lourd, rock trash. Récupéré par la radio FM, Offenbach est devenu une machine à chansons pop-rock aussi légères qu'une bière à .5% d'alcool. Un dernier tube (Tu n'étais seulement qu'une aventure) et puis s'en vont.

5

Gerry Boulet/ Rendez-vous doux

1988

On le trouvait tannant, on l'aime maintenant. Réhabilité par l'establishment, mais rongé par la maladie, Gerry Boulet se lance dans l'aventure en solo. Si le produit n'a rien de très rock, le succès est spectaculaire. Porté par une immense vague de sympathie, le chanteur quitte la scène au sommet de son art... commercial, avec des titres comme Angela, Avant de m'en aller, Un beau grand bateau ou Les yeux du coeur (en duo avec Marjo). Sa place est assurée au panthéon de la chanson québécoise.

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