On sait depuis toujours que Bobby Bazini a une voix pas ordinaire qui rappelle les soul men américains et qu'il peut écrire des chansons efficaces. Il lui restait à trouver sa propre identité en se démarquant de la tradition dont ses premiers disques se réclamaient.

Ce troisième album est un pas dans la bonne direction. Les collaborateurs d'Adele, Sia et Ed Sheeran, avec lesquels Bazini a pondu ses nouvelles chansons, ont perfectionné l'art du «ver d'oreille» et le réalisateur britannique Martin Terefe donne à l'ensemble une facture plus moderne.

Mais là où Bazini nous épate vraiment, c'est quand il s'éloigne des sentiers battus, d'abord dans l'étonnante chanson intitulée Leonard Cohen, enrichie de cordes et, surtout, dans la très belle Summer Is Gone à la longue finale instrumentale aussi planante qu'inattendue.

Deux petits coups d'audace qui augurent bien pour l'avenir du chanteur de 27 ans.

* * * 1/2

SOUL POP. Summer Is Gone. Bobby Bazini. Universal.