Santi White, alias Santigold - la «M.I.A. américaine» - a mis quatre ans à pondre son deuxième album, Master of My Make-Believe. Panne d'inspiration, a-t-elle récement plaidé.

À l'écoute de l'album, on se demande si ça l'amuse toujours de jouer à la pop star, car c'est d'abord ce brin de voix détachée qu'on remarque. Fait de bons grooves surtout inspirés par le dancehall/reggae/dub jamaïcain, Master of My Make-Believe est toutefois embêté par trop de refrains peu inspirés, comme si Santigold n'était elle-même pas tout à fait convaincue par une direction stylistique l'amenant en territoire pop eighties.  GO! , coécrite avec les Yeah Yeah Yeahs, ouvre bien mal le disque, mais la suivante, Disparate Youth, une excellente production hip hop/cold wave signée Ricky Blaze, fait renaître l'espoir.

Pour le meilleur, il faut revenir aux riddims de Diplo et Switch (Freak Like Me, Pirate In The Water) ou encore aux deux ovnis préparés par Dave Sitek de TV on the Radio (Fame, la très belle This Isn't Our Parade). Un album fragile dans lequel les fans trouveront quand même leur compte.

À télécharger: This Isn't Our Parade

POP

SANTIGOLD

Master of My Make-Believe

***

Atlantic