La star du r&b américain Beyoncé réussit à suprendre et confondre avec ce quatrième album en carrière, ce qui en soi est une réussite à l'intérieur d'un genre musical populaire si formaté.

D'une part, elle opte pour la concision, sans doute en réaction au superflu double-album concept I am... Sasha Fierce de 2008. Puis il y a la constance: bien qu'on y cherche en vain des bombes façon Single Ladies, Diva ou Halo, aucune de ces nouvelles compositions semble plus faible qu'une autre.

Que des chansons de qualité comparables conçues par un bataillon de musiciens de calibre (de Kanye West à Diane Warren, en passant par les producteurs chevronnés Luke Steele, Babyface, The-Dream) et chantées avec un soupçon de retenue auquel Beyoncé ne nous avait pas habitués, ça fait du bien aux tympans.

Mais surtout, on sent sur 4 une réelle volonté de sortir un peu du moule, d'oser avec les styles pop, dancehall, même rock, tout en demeurant à l'intérieur des paramètres de la pop grand public. Arrivent ainsi le chanteur Frank Ocean du collectif alt-hip hop OFWGKTA ou Diplo & Switch dont le Pon da Floor sert de charpente au premier extrait Run the World (Girls), cautions indie à la diva qui insufflent vivacité, témérité et ouverture d'esprit à ce 4, son meilleur album en carrière.

R&B

BEYONCÉ

4

***1/2

Sony