Bryan Ferry fait le tour de son jardin dans cet album où il s'entoure de collaborateurs habituels (Marcus Miller, Nile Rodgers, David Gilmour, Jonny Greenwood et les ex-Roxy Music Phil Manzanera, Andrew Mackay et Brian Eno) aussi bien que des Flea, Groove Armada et autres Scissor Sisters.

Le dandy à l'élégance légendaire - la pin-up sur la pochette est nulle autre que Kate Moss - nous replonge dans sa période dance des années 80 ou plus atmosphérique des années 90 sur des musiques construites par couches superposées.

Par moments, on se demande s'il ne gaspille pas le talent à sa disposition quand il fond les guitares de Gilmour, Manzanera et Greenwood et les synthés d'Eno dans l'orchestrale Song To the Siren, pas à la hauteur de la version d'origine, dépouillée, de Tim Buckley ni de celle, plus éthérée, de This Mortal Coil. No Face, No Name, No Number n'a non plus pas la qualité d'émotion de la chanson de Traffic portée par la voix de Steve Winwood. N'empêche, Olympia est l'album éclectique d'un artiste à la personnalité forte qui transcende les genres et les époques et peut encore accoucher de chansons envoûtantes (Reason or Rhyme).

POP

Bryan Ferry

Olympia

*** 1/2

Virgin/EMI