La saison estivale des festivals à peine amorcée, Pop Montréal annonce ce mardi quelques-unes des têtes d’affiche qui, du 28 septembre au 2 octobre, composeront son retour à la normale après deux éditions contraintes par la pandémie.

Parmi la cinquantaine d’artistes, célébrons d’emblée la venue à Montréal d’une de ses enfants, Allison Russell. La chanteuse montréalaise aujourd’hui établie à Nashville multiplie les convertis depuis la parution en mai 2021 de son sublime album Outside Child, qui lui a valu trois citations lors de la plus récente cérémonie des Grammy, en plus du Juno de l’album roots contemporain de l’année et des statuettes de l’album de l’année et de l’artiste de l’année au gala des International Folk Music Awards.

Il s’agira de sa première visite à Montréal depuis ces multiples triomphes. « Montréal, c’est ma ville. Je suis née là, j’ai grandi là, et c’est là que j’ai vécu toutes les expériences qui m’ont formée », confiait-elle à La Presse l’an dernier.

Après deux éditions qui se sont miraculeusement alignées avec les assouplissements aux mesures sanitaires, mais qui se sont tenues sans figures internationales, Dan Seligman parle d’un retour progressif à une programmation aussi riche que ce à quoi l’évènement phare des musiques indés nous a habitués.

On essaie aussi d’être un peu plus conservateurs dans notre approche et de ne pas booker autant de shows qu’avant. Et je pense que ça va donner une meilleure édition, parce qu’il y aura moins de risque pour les festivaliers de manquer quelque chose.

Dan Seligman, directeur artistique de Pop Montréal

Les organisateurs de Pop Montréal se sont en effet souvent fait reprocher les crises d’anxiété qu’ils provoquent chez les mélomanes, forcés de choisir entre deux spectacles intrigants.

Parmi les autres noms, mentionnons les géants du post-rock Tortoise, Cymande, mythique groupe de funk anglais mille fois échantillonné, et Priyanka, reine 2020 de l’édition canadienne de RuPaul’s Drag Race.

Dan Seligman promet aussi de renouer avec les spectacles de ruelles, de toits d’immeubles et de balcons, qui ont maintenu à flot les deux dernières éditions de l’évènement. « De toute façon, ça fait davantage partie de l’identité de Pop Montréal que les gros shows. »

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