La métropole regorge d'établissements prêts à satisfaire tous les types de mélomanes. Chaque semaine, notre journaliste vous fait découvrir ce que Montréal a de mieux à offrir.

À la une: Amylie et la résilience

Il y a eu le succès pop de sa chanson Les filles, la trentaine et la maladie de Lyme, qui a anéanti son système immunitaire. En se relevant, Amylie a tout remis en question, de sa musique à sa relation amoureuse. «Quand on passe proche d'y passer, on saisit la chance d'être en forme et d'être libre.»

L'auteure-compositrice-interprète a eu soif d'intégrité. «J'avais envie d'un album plus profond et plus proche de moi. Un album qui respire et qui porte bien les textes dépouillés.»

Résultat: son troisième album, Les éclats, qui sort demain et dont elle signe la réalisation. Du folk intime, à l'image de son enregistrement en trio avec le contrebassiste Mathieu Désy et le batteur Robbie Kuster (celui de Patrick Watson).

Lancement le 18 mai à l'Astral. À écouter si vous aimez Rosie Valland et Sarah Toussaint-Léveillé.

Ici: Rymz, prince du hip-hop québécois

Le public le suivait déjà en 2013 dans les petits bars de la province où nous sommes allés dans le cadre d'un reportage sur le hip-hop. Le rappeur Rymz a lancé à la fin du mois d'avril son deuxième album officiel, Petit prince. Son réseau de fans (25 000 personnes aiment sa page Facebook) a parlé: le disque a pris le premier rang des ventes d'albums francophones, et le rappeur a donné son spectacle à l'Astral à guichets fermés. Avec raison: les chansons du rappeur contiennent une juste dose de confidences délinquantes et de beats nocturnes mélodiques. À découvrir.

Ailleurs: James Blake

Comme Radiohead, le Britannique James Blake a dévoilé sans préavis, le week-end dernier, son nouvel album The Colour In Anything. Un riche programme de 17 chansons dont l'extrait en collaboration avec Bon Iver, I Need A Forest Fire (malencontreux hasard avec l'incendie en Alberta). Blake profite de l'espace de sa musique pour magnifier les évocations et l'émotion de son chant haut perché, parfois sacré. Blake est sans contredit le chef de file d'un important courant musical d'électro-R & B minimaliste.

À suivre: Le pari de l'EDM

Peu de groupes québécois osent s'aventurer dans l'EDM, acronyme pour «electronic dance music». C'est le pari de L4Y («Lady For You»), groupe féminin articulé autour de Miss DJ Licious (qui fait danser la foule du bar le Dagobert, à Québec). Elle s'est entourée d'une violoniste parisienne et de deux danseuses professionnelles de Montréal. Le premier spectacle du quatuor aura lieu le 10 juin au Capitole, à Québec, dans le cadre de la tournée Electrophoria. Pour les amateurs du genre, écoutez le premier extrait, Girl Power.

On a écouté

Living, VÉRITÉ

Vous aimez la pop féminine avec de la profondeur de Låpsley ou EZA? Une suggestion pour vous: le nouvel EP Living de VÉRITÉ, projet de la chanteuse pop de Brooklyn Kelsey Byrne. Elle se produira au Divan Orange le 20 mai. Sa pop-électro minimaliste se prend très bien.

Hopelessness, Anohni

Anohni. Voici le nom sous lequel se produit aujourd'hui la chanteuse transgenre autrefois appelée Antony Hegarty. De sa voix plaintive unique, Anohni chante son manque d'espoir vis-à-vis du monde qui l'entoure. De la musique électro engagée? C'est possible et c'est excellent ici.

Sur scène

Demain, le trio rap anglophone de Montréal The Posterz (dont Husser a collaboré récemment avec Charlotte Cardin) se produit au Belmont.

Lundi, Justin Bieber sera au Centre Bell dans le cadre de la tournée de son album Purpose. En première partie, Post Malone et Moxie Raia.

Fort de son EP Else, lancé le 15 avril dernier, le groupe rock montréalais Solids rentre au bercail pour un spectacle samedi soir au Bar Le Ritz PDB.

Sorties à suivre

Éléor, Dominique A

Idées blanches, Vianney

Thank You, Meghan Trainor

Chance 3, Chance The Rapper

Taste et Should I Remain Here at Sea, Islands

The Brasil Session, Vox Sambou

Oh No, Jessy Lanza

Tired of Tomorrow, Nothing

Down in Heaven, Twin Peaks

Tout le monde veut jouer avec Pépé, Pépé

PHOTO CARLOS GUERRA, FOURNIE PAR SPECTRA

Rymz