Comme il l'avait fait le soir du Blue Monday de 2015, le guitariste Steve Hill est reparti hier de Toronto avec la valise pleine de trophées des Maple Blues Awards, qui récompensent annuellement les meilleurs artistes canadiens de blues.

L'an passé, le guitariste avait reçu l'accolade dans les quatre catégories où il avait été nommé; cette année, il a remporté trois Maple Blues Awards. Pourquoi juste trois? lui a demandé La Presse à la blague. 

«Parce que, cette année, je n'avais pas de nouveau disque», a répondu l'homme-orchestre joint hier matin à Toronto d'où il repartait avec les trophées de l'Artiste de l'année, du Spectacle électrique de l'année et, comme il se doit, du Guitariste de l'année.

Double lauréate l'an dernier, la chanteuse québécoise Angel Forrest a encore remporté le titre de Chanteuse de l'année. Même chose pour Matt Andersen, lauréat du Maple Blues Award du Chanteur de l'année au cours des deux dernières années.

Quels sont les projets immédiats de Steve Hill? «Je viens de terminer l'enregistrement de Solo Recordings vol. 3 qui sera lancé le 4 mars. Là, je vais descendre de mon nuage et peut-être aller passer une semaine dans le Sud avant de reprendre la route...»

Un impact «immense»

Des trophées, beaucoup d'artistes en remportent, quoique pas au même rythme que le guitar hero québécois; quel est l'impact de ces Maple Blues Awards pour Steve Hill? «Sur ma carrière, l'impact est immense! En 2015, j'ai donné 130 shows dont 75 hors du Québec: de l'Alberta aux Maritimes en passant par l'Ontario, j'ai fait trois fois le tour du Canada...»

Le blues, donc, se porte bien dans le grand pays? «La musique est en bonne santé, oui, mais on ne peut pas en dire autant de la scène et de l'industrie en général. Mais quand le talent est là, il y a toujours de l'espoir», lance le guitariste de 41 ans qui fête cette année ses 25 ans de carrière. Steve Hill a commencé dans un bar de Trois-Rivières qui s'appelait Le Trou. Il s'en est bien sorti...