La soprano canadienne Adrianne Pieczonka est plus connue à l'étranger que dans son propre pays. On vit son nom pour la première fois il y a deux ans dans l'enregistrement du collage beethovénien Le Général/The General de Nagano et l'OSM. Cet été, elle donnera un récital à Orford. En attendant, la voici dans un disque Orfeo d'airs de Puccini enregistré avec l'Orchestre de la Radio de Munich dirigé par Dan Ettinger.

Tous les opéras de Puccini y sont représentés, sauf Il Tabarro, premier volet du Trittico, où l'héroïne Giorgietta ne dispose pas d'un air qu'on puisse isoler du reste. Mais les deux autres volets du Trittico y sont, soit Suor Angelica et Gianni Schicchi.

 

Les premiers opéras de Puccini, Le Villi et Edgar, y sont aussi, partageant le programme avec Tosca, Madama Butterfly, La Bohème, Manon Lescaut, La Fanciulla del West, La Rondine et Turandot. De cet ultime opéra de Puccini, Pieczonka chante les deux airs de la petite Liù et non le grand monologue de la titulaire.

La voix est belle et puissante, mais ce n'est pas une vraie voix italienne - plutôt, une voix allemande, un peu dure. Les deux airs de La Bohème sont livrés avec un dramatisme qui conviendrait davantage à ceux de Manon Lescaut, dénués ici de l'expression requise.

L'ensemble laisse plutôt indifférent. Il est clair de Pieczonka se trouve ici en territoire inconnu. Comme d'ailleurs l'orchestre.

Cote: **

ADRIANNE PIECZONKA, SOPRANO: PUCCINI

ORFEO, C 779 091 A