1 - La Llorona, Lhasa de Sela, Audiogram.Titre de la critique: Lhasa de Montréal

«Au pays de l'homogénéité pop, l'arrivée de Lhasa de Sela est un vent d'air frais. Cette Montréalaise aux doubles origines (américaine et mexicaine) a la voix chaude, passionnée, fragile, superbe. (...) Les rimes hispanophones de Lhasa flottent sur des airs aux allures métisses, vaguement gitanes, klezmer, jazzy, espagnoles. La charpente orchestrale repose sur un tandem de cordées formé par le guitariste Yves Desrosiers et le bassiste Mario Légaré. Le tout est étoffé d'accordéon, clarinette, violon, sousaphone et autres instruments acoustiques. Montréal accouche ainsi d'un exotisme qui lui est propre: le premier disque de Lhasa de Sela pourra être consommé massivement, au même titre qu'une Cesaria Evora ou un Petru Guelfucci.»

Alain Brunet, 1er février 1997

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2 - The Living Road, Audiogram

Titre de la critique: Superbe disque d'atmosphère

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«(...) En compagnie de François Lalonde et de Jean Massicotte, Lhasa a fabriqué un superbe disque d'atmosphère à la fois sombre et accueillant, où les percussions, les cordes et les vents transmettent un sentiment d'urgence. On écoute ce disque comme on avancerait sur une route dont on ignore le tracé, habilité par une certaine crainte, mais surtout poussé par une irrépressible curiosité. (...) Mariant habilement classicisme, synthétiseurs et percussions poétiques, The Living Road place Lhasa dans le peloton de tête des créations d'une chanson québécoise, moderne et ouverte. Un univers de mélancolie et de beauté.»

Alexandre Vigneault, 25 octobre 2003

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3 - Une autre Lhasa

Lhasa, Lhasa, Audiogram

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«Chacun des albums de Lhasa est un univers en soi. Sur La Llorona, elle se faisait pleureuse mexicaine. Sur The Living Road, elle affichait sa mosaïque identitaire en chantant en anglais, en français et en espagnol. Son troisième album porte son prénom et est tout en anglais, signe clair qu'elle estime s'y présenter sans masque. De fait, rien ne semble forcé sur ce Lhasa étonnamment enraciné dans la musique américaine: folk rehaussé de harpe, un peu de country et même une manière de blues acoustique nocturne. Un changement de cap majeur qui déroute à la première écoute, mais qui finit par s'imposer comme une évidence. Même cette voix moins grave et moins dramatique qu'auparavant finit par envelopper et émouvoir autant que lorsqu'elle chantait à s'en déchirer l'âme. (...) Ceux qui feront le petit effort découvriront une autre Lhasa aux idées encore sombres, mais aussi enveloppée d'une lumière qui la rend plus belle que jamais.»

Alexandre Vigneault, 19 avril 2009