Le chanteur et guitariste américain Willy DeVille, qui avait réinventé le classique Hey Joe dans une élégante version mariachi, est décédé, a-t-on appris vendredi auprès de son organisateur de tournées français Caramba Spectacles.

«Willy DeVille s'en est allé rejoindre cette nuit Édith Piaf, Jack Nitzsche et Johnny Thunders», a indiqué Caramba Spectacles sans plus de précisions.

Le musicien, qui allait fêter ses 56 ans, souffrait d'une hépatite C et d'un cancer du pancréas.

Plus apprécié en Europe que dans son pays, Willy DeVille avait fait ses débuts à New York en pleine vague punk, et s'était fait connaître avec son groupe Mink DeVille avant d'entamer une carrière solo.

Il a exploré toute la mythologie musicale de l'Amérique et de ses métissages, mêlant le rythm' and blues urbain des années 50 et 60 aux sonorités latino et portoricaines.

Après des incursions dans la soul et la salsa, sa musique s'est imprégnée des influences cajun de la Nouvelle-Orléans, où il s'est installé dans les années 90.

C'est à cette période qu'il a repris le classique du rock américain Hey Joe, en y apposant d'inattendues tonalités mariachi, qui convenaient à merveille à son look de dandy émacié, longs cheveux noirs et fine moustache. Le titre lui a valu des succès dans de nombreux pays européens.

Amoureux de l'Hexagone, où il avait enregistré un partie de son émouvant album Le Chat Bleu (1980), cet admirateur d'Édith Piaf était particulièrement apprécié du public français.

Son dernier album Crow Jane Alley, est paru en 2004.