Le 24e festival Présence autochtone se tiendra du mercredi 30 juillet au mardi 5 août. Au programme, dans le Quartier des spectacles et autour, concerts, films, expositions, colloques, démonstrations d'arts traditionnels (presenceautochtone.ca). Voici cinq suggestions de nature à intéresser les fans de musique et de cinéma, de même que les explorateurs des arts visuels.

Samian

Le rappeur algonquin de Pikogan revient à la musique avec son troisième CD, Enfant de la terre, qu'il a choisi de lancer dans le cadre de Présence autochtone. Tout en français, ce disque réalisé par DJ Horg, qui sera sur la grande scène de la place des Festivals, contient des collaborations de H'Sao, d'Esmeralda et du chanteur atikamekw Sakay Ottawa. Une certitude: Samian est prêt à reprendre sa place à l'avant-scène du hip-hop québécois.

Jeudi 31 juillet, 20h30 Place des Festivals

Soirée Électro-choc

En partenariat avec le MEG, Présence autochtone a invité le duo français Acid Arab dont on parle beaucoup ces temps-ci en Europe. Acid Arab conjugue l'acid house aux rythmes technoïdes et à la musique orientale traditionnelle. Guido Minisky et Hervé Carvalho aiment mettre la foule en transe... En première partie, la violoncelliste d'origine crie Cris Derksen et DJ Shub, du groupe A Tribe called Red, champion de l'Electric PowWow.

Vendredi 1er août, 20h30 Place des Festivals

La Ligne rouge

Pour sa soirée d'ouverture, Présence autochtone a choisi dans sa programmation cinéma très relevée le moyen métrage La Ligne rouge, de Kim Obomsawin, par ailleurs diplômée en sociologie de l'UQAM et membre du Conseil des Montréalaises. Pour ce documentaire (45 min) qu'elle a écrit et réalisé, la cinéaste abénaquise a suivi pendant un an trois jeunes joueurs de hockey atikamekws, deux gars et une fille - et leurs parents - qui ont choisi le hockey comme vecteur d'excellence et porteur de rêves.

Mercredi 30 juillet, 20h La Grande Bibliothèque

Insurgentes

Démocratie, État multinational, intégration des communautés autochtones: voilà autant de dimensions qui peuvent intéresser les Québécois et les Canadiens. «Récit aux accents homériques», Insurgentes, du réalisateur bolivien Jorge Sanjines, est l'un des quatre films de fiction d'origine sud-américaine dans la programmation de Présence autochtone. Il amène le spectateur de Tupac Amaro à Evo Morales, deux figures légendaires de la Bolivie, «le pays le plus démocratiquement avancé de toutes les Amériques».

Lundi 4 août, 18h30 Cinémathèque québécoise

Reliques et passages

Eruoma Awashish, Québécoise par sa mère et Atikamekw par son père, de la communauté d'Opitciwan, en Haute-Mauricie, travaille à marier tradition et modernité dans des concepts de dualité et de rupture, utilisant à la fois des matériaux organiques et des objets contemporains. L'étudiante en arts à l'Université du Québec à Chicoutimi s'intéresse entre autres aux phénomènes de transculturation et d'hybridation de la culture des Premières Nations qui, dit-elle, doit se métamorphoser tout en évitant l'assimilation.

Guilde canadienne des métiers d'art. Jusqu'au 30 août