Peut-être possédez-vous, au fond de votre placard, certains des trésors les plus convoités par les membres du Club des collectionneurs de jeux vidéo du Québec, le CCJVQ. Alors que les produits ColecoVision, Atari, Sega ou Famicom semblent bien dépassés aux yeux de la plupart des amateurs de jeux vidéo, les passionnés de ce club, en pleine expansion, les recherchent avec intérêt afin de les dépoussiérer et les conserver avec tout le respect qu'ils méritent.

Peut-être possédez-vous, au fond de votre placard, certains des trésors les plus convoités par les membres du Club des collectionneurs de jeux vidéo du Québec, le CCJVQ. Alors que les produits ColecoVision, Atari, Sega ou Famicom semblent bien dépassés aux yeux de la plupart des amateurs de jeux vidéo, les passionnés de ce club, en pleine expansion, les recherchent avec intérêt afin de les dépoussiérer et les conserver avec tout le respect qu'ils méritent.

Ce club a vu le jour en 1999 après que ses trois fondateurs, Sylvain de Chantal, Éric Hamel et Éric Bouchard, eurent assisté à une réunion de collectionneurs de jeux vidéo dans l'État du New Jersey. Aujourd'hui, il réunit quelque 200 membres qui partagent une même fascination pour les vieilles consoles et leurs jeux, aussi distrayants que minimalistes.

D'ailleurs, des représentants du club étaient présents lors du festival Arcadia qui se déroulait à Montréal, il y a quelques semaines. Ils y ont présenté quelques-uns de leurs classiques dans un stand décoré à l'ancienne, avec son lot de divans bruns et d'abat-jour en macramé.

Mais si les membres du CCJVQ partagent une passion commune, tous n'ont pas les mêmes champs d'intérêt. Pascal Reeves, par exemple, collectionne les jeux de la première console de Nintendo. «Les gens ramassent un peu de tout, mais ils ont maintenant tendance à se spécialiser, dit-il. Moi je me concentre sur les produits du Nintendo 8 bits. J'ai 484 titres sur les quelques 700 qui existent.»

Et chaque champ d'expertise dans le domaine recèle sa part de trésors. Selon Pascal, le joyau du Nintendo original, serait la cartouche du jeu Nintendo World Championship, dans sa version dorée. «En 1990, Nintendo a organisé un championnat aux États-Unis. Trois cents jeux ont alors été remis aux participants, ainsi que 100 cartouches en version dorée, pour les finalistes. Or, la version la moins rare du jeu a atteint 6000 $US lors d'un encan, récemment.»

D'autres membres du CCJVQ pourraient être qualifiés de collectionneurs multidisciplinaires. Il en est ainsi de Yannick Proulx, qui met la main sur tout ce qu'il trouve en matière de divertissement technologique. «Ma ressource première: les marchés aux puces. Malheureusement, les gens commencent à comprendre que les vieux jeux peuvent prendre de la valeur. Ils voient à quel prix ils se vendent sur eBay, puis ils en demandent autant. L'information circule davantage.»

Daniel Bienvenu est, quant à lui, reconnu au sein du club comme étant un expert de la programmation. Grand collectionneur et spécialiste de la ColecoVision, il crée ses propres jeux pour la vieille console. Il a même conçu un manuel d'instructions pour guider ceux qui voudraient suivre son exemple.

«Avec mon manuel, n'importe qui peut faire un jeupour ColecoVision en quelques heures, assure-t-il. Ce que je souhaite, c'est que l'on continue à créer de tels jeux et la meilleure façon, c'est de rendre les "méthodes" le plus accessibles possible.»

Un des plus grands défis de Daniel Bienvenu, c'est de trouver les cartouches de plastique nécessaires à la production d'un jeu. «On utilise habituellement de vieilles cartouches sans valeur dans lesquelles on met nos créations. Il faudrait maintenant que les gens se concertent afin de se procurer un moule pour faire des cartouches. C'est une des choses qui peut devenir possible grâce au CCJVQ. «

Renseignements : www.ccjvq.com