Courriels, messages texto, photos et vidéo prises avec le téléphone cellulaire. Dès les premiers instants de la fusillade, les étudiants de Virginia Tech se sont abondamment servis des nouvelles technologies de communication et des sites internet de réseautage social pour partager leur expérience et s'assurer que leurs proches n'étaient pas tombés sous le feu du tireur.

Courriels, messages texto, photos et vidéo prises avec le téléphone cellulaire. Dès les premiers instants de la fusillade, les étudiants de Virginia Tech se sont abondamment servis des nouvelles technologies de communication et des sites internet de réseautage social pour partager leur expérience et s'assurer que leurs proches n'étaient pas tombés sous le feu du tireur.

Selon ce qu'ont rapporté l'Associated Press et le Collegiate Times (le journal étudiant de Virginia Tech), un premier courriel a été envoyé à 8 h 14 aux étudiants en résidence par des surveillants, les avisant de ne pas quitter leur chambre «en raison d'une situation urgente et imprévue».

Plus d'une heure plus tard, à 9 h 26, les responsables de l'Université ont envoyé un autre courriel invitant tous les étudiants à la plus grande prudence. «Une fusillade s'est produite au pavillon West Ambler Johnston plus tôt ce matin. La police est sur les lieux et mène une enquête. La communauté universitaire vous enjoint de demeurer prudent et vous demande d'appeler le Service de police de Virginia Tech si vous remarquez quoi que ce soit de suspect», peut-on lire.

Puis, à 9 h 50, la direction a envoyé un troisième courriel : «Un tireur est en liberté sur le campus. Restez dans les immeubles jusqu'à nouvel ordre. Éloignez-vous des fenêtres.»

Dès lors, les communications par téléphones cellulaires sont devenues presque impossibles, a rapporté ABC News. Les étudiants se sont donc repliés vers les sites de réseautage social, et plus particulièrement sur le site Facebook, sur lequel plusieurs animaient déjà un blogue. «Beaucoup parmi nous sont inquiets du sort de nos amis, alors faisons cela : si vous êtes ok, mettez à jour votre statut dans Facebook en écrivant quelque chose comme tout va bien'», a écrit Carlos Fernandez sur Facebook.

Dhanik Modi, étudiant de Virginia Tech, a écrit : «J'ai commencé à recevoir des messages de personnes de différents pays me demandant de donner plus d'infos sur les événements. Certains m'ont même proposé de m'enregistrer sur vidéo et de leur envoyer. C'est dégoûtant.»

Des dizaines de commentaires sont aussi apparus sur le blogue de l'équipe de football de l'université, hébergé sur MySpace (https://www.myspace.com/thehokies). «Charles Steger (le président de l'Université) aurait pu prévenir cela. J'espère qu'il aura la décence de démissionner. Il a failli à ses étudiants», a écrit une étudiante âgée de 27 ans, sous le pseudonyme Steger is to blame.

«Mes prières sont avec vous, avec vos proches et avec votre communauté», écrivait une étudiante de l'Université de l'Oklahoma, dans un message plus représentatif du reste des écrits.

Photos et vidéo

Sur le site de partage de photos Flickr, plusieurs photos prises avec des téléphones cellulaires ont par ailleurs été mises en ligne. Certaines de ces images ont aussitôt été reprises par nowpublic.com, un site animé par des «journalistes citoyens». Une de ces images, un peu floue, montre une voiture de police garée sur le gazon de l'université. Deux policiers sont cachés derrière, pistolet à la main.

C'est sans oublier le court film réalisé par l'étudiant Jamal Albarghouti grâce à son téléphone cellulaire, et qui s'est vite trouvé sur les ondes des grands réseaux de nouvelles en continue. Dans ce clip, on aperçoit vaguement des policiers au loin s'approcher en vitesse des bâtiments de l'université. On entend ensuite plusieurs coups de feu. Le document a aussitôt été envoyé à la section «i-Reporter» de CNN, destinée aux vidéo-chocs tournées par les citoyens ordinaires.