L'armée canadienne a entrepris une enquête afin de déterminer comment des uniformes et de l'équipement réservés aux soldats canadiens ont pu se retrouver en vente sur Internet, a rapporté le réseau anglais de la Société Radio-Canada, mardi soir.

L'armée canadienne a entrepris une enquête afin de déterminer comment des uniformes et de l'équipement réservés aux soldats canadiens ont pu se retrouver en vente sur Internet, a rapporté le réseau anglais de la Société Radio-Canada, mardi soir.

Cette mise en vente soulève également des inquiétudes relativement à la sécurité des militaires canadiens.

Les enquêteurs de l'armée croient que la plupart des articles offerts sur Internet ont été volés par des soldats ou des civils travaillant chez les fournisseurs.

La plus grande inquiétude, toutefois, demeure l'identité des acheteurs potentiels et leurs motifs.

«Cela pourrait signifier qu'un attentat se prépare avec des insurgés déguisés en soldats canadiens», affirme le capitaine Mark Giles, du Service national d'enquête des Forces armées.

Chaque pièce d'uniforme possède son propre numéro de série. Et ces uniformes ne sont pas censés être portés par quiconque n'est pas membre des Forces armées.

Il est illégal pour un civil de détenir ou porter un uniforme présentant le dessin de camouflage canadien (CADPAT). Un soldat ne peut non plus en vendre.

Mais selon le réseau anglais de la SRC, il est possible pour quelque 200 $ d'acquérir via Internet une tenue de camouflage complète, avec insignes de grade et d'identification compris.

Une recherche sur Internet a permis de trouver en vente des gants, des casques de combat, des gilets de tireurs d'élite et un harnais conçu pour l'usage exclusif de l'unité d'élite de l'armée canadienne, la Deuxième Force opérationnelle interarmées, la FOI 2.

Ce harnais était en vente sur Internet la semaine dernière au prix de 1200 $ US, avant même que les commandos canadiens aient reçu leur propre exemplaire.