Steve Jobs, fondateur et sauveur du groupe Apple, qui a révolutionné l'informatique et l'écoute de la musique et veut en faire autant avec les téléphones, est un visionnaire qui a récemment été mis en cause dans une affaire de stock options.

Steve Jobs, fondateur et sauveur du groupe Apple, qui a révolutionné l'informatique et l'écoute de la musique et veut en faire autant avec les téléphones, est un visionnaire qui a récemment été mis en cause dans une affaire de stock options.

En lançant l'iPhone le 29 juin, M. Jobs espère transformer le monde du téléphone comme son iPod a changé celui de la musique et le Macintosh celui des ordinateurs.

«Ce qu'a fait Steve est absolument phénoménal», a reconnu son grand rival Bill Gates, le fondateur du groupe Microsoft, durant un rare débat public entre les deux hommes le mois dernier lors d'une conférence en Californie.

Né à San Francisco le 24 février 1955, d'une mère célibataire, Steve Jobs a été adopté quand il avait à peine une semaine, selon la biographie fournie par le groupe.

Il a été adopté par un couple de Mountain View, au sud de San Francisco, et a grandi en jouant dans les vergers de ce qui est devenu la Silicon Valley (la vallée du silicium), la pépinière informatique californienne.

Pendant ses études secondaires, il suit des conférences au siège du groupe Hewlett-Packard, à Palo Alto, et pour un job d'été travaille avec Steve Wozniak, qui fondera avec lui Apple quelques années plus tard.

Il entre à l'université mais la quitte après un semestre, tout en continuant de suivre des cours. À 20 ans, il fait un voyage initiatique en Inde d'où il revient la tête rasée et vêtu d'habits traditionnels.

Il entre alors comme technicien chez le fabricant de jeux vidéos Atari et fréquente un club informatique avec Steve Wozniak.

Jobs a 21 ans et Wozniak en a 26 et travaille comme ingénieur chez Hewlett-Packard quand ils créent ensemble Apple Computer dans le garage de la famille du premier en 1976.

Le reste appartient désormais à la légende: la popularisation des ordinateurs personnels, puis de l'iPod, le baladeur le plus vendu au monde.

«J'ai grandi dans la classe moyenne et je ne me suis jamais beaucoup intéressé à l'argent», a déclaré M. Jobs.

«Et Apple était un tel succès, si tôt, que j'ai eu la chance de ne plus avoir de souci d'argent. J'ai donc pu me consacrer à mon travail, puis à ma famille».

Célibataire célèbre, il a eu notamment une aventure avec la chanteuse Joan Baez, avant de fonder une famille à Palo Alto. Il s'est marié en 1991 et a eu trois enfants, ainsi qu'une fille née d'une femme qu'il avait fréquentée avant de se marier.

M. Jobs a quitté Apple un moment suite à une lutte de pouvoir interne, mais est revenu à la barre en 1997 pour redynamiser le groupe.

Ses détracteurs le dépeignent comme un dirigeant qui préfèrent l'obéissance au partenariat.

Un ancien cadre d'Apple l'a mis en cause récemment dans une affaire d'options de souscription d'actions («stock options») antidatées, déclarant avoir averti Steve Jobs des problèmes comptables que posaient ces options attribuées aux dirigeants du groupe.

M. Jobs est célèbre pour toucher un salaire d'un dollar -- il est essentiellement payé en options sur titres -- et laisser sa fortune dépendre de l'action Apple.

Il n'a pas été inculpé dans l'affaires de ces options antidatées et reste soutenu par les membres de son conseil d'admnistration dont l'ex-vice président américain Al Gore.

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