Embourbé dans une sombre affaire de options d'achat d'actions antidatées, le PDG d'Apple, Steve Jobs, bénéficie néanmoins du soutien du conseil d'administration de la firme de Cupertino.

Embourbé dans une sombre affaire de options d'achat d'actions antidatées, le PDG d'Apple, Steve Jobs, bénéficie néanmoins du soutien du conseil d'administration de la firme de Cupertino.

Alors même que le patron semble avoir un peu trop croqué dans la pomme, les inconditionnels applaudissent. Si le conseil d'administration a décidé de défendre Steve Jobs c'est en partie à cause d'une enquête menée sur Internet qui semble totalement blanchir le grand manitou de l'iPod.

Pourtant, l'attribution non réglementaire d'options aux dirigeants constitue désormais un cas de fraude sérieux qui pourrait coûter au groupe informatique une action en justice à l'initiative du régulateur boursier américain, la SEC ou Security and Exchange Commission.

Apple déclare que Steve Jobs «était au courant, et aurait même recommandé l'attribution d'options à des responsables, mais il n'en a pas bénéficié lui-même».

Rappelons que l'attribution de options d'achat d'actions antidatées ou postdatées a longtemps été une «pratique courante» dans les entreprises américaines, puisque cela était considéré comme légal!

Mais la SEC a décidé de veiller au grain : depuis plusieurs mois, elle enquête, tambour battant, sur pas moins de 160 sociétés. «La commission spéciale, ses conseillers et comptables indépendants ont mené un examen minutieux des pratiques d'attribution d'options chez Apple, et le Conseil d'administration est désormais confiant sur le fait que le groupe a réglé le problème en révisant ses résultats», affirme Apple dans un courrier envoyé à la SEC, par qui le scandale a été révélé .

Le groupe écarte l'hypothèse d'une mauvaise conduite du PDG concernant un plan d'options d'achat d'actions controversé remontant à octobre 2001.

Pourtant Steve Jobs a déjà présenté ses excuses publiques pour ce dossier cet automne. Mais l'affaire a ressurgi cette semaine, la presse affirmant, de sources proches du dossier, que «le PDG aurait reçu à l'époque 7,5 millions d'options antidatées sans l'approbation, indispensable, du conseil d'administration.»

Pour décider d'une action en justice, la SEC prendra notamment en compte les conclusions d'Apple.

Pour l'instant , la communauté financière ne semblait pas inquiète d'un tel développement et était plutôt soulagée par les conclusions du groupe.

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