Le fabricant canadien de l'assistant numérique Blackberry, le groupe RIM, se lance à l'assaut de l'Europe avec son nouveau téléphone intelligent qui pour la première fois intègre des fonctions multimédia.

Le fabricant canadien de l'assistant numérique Blackberry, le groupe RIM, se lance à l'assaut de l'Europe avec son nouveau téléphone intelligent qui pour la première fois intègre des fonctions multimédia.

Après la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne, RIM (Research in Motion) sort mercredi en France son «Pearl».

Outre la possibilité de recevoir et d'envoyer des courriels, une fonctionnalité sur laquelle il a bâti son succès, ce téléphone propose un appareil photo numérique (1,3 mégapixel) et un lecteur MP3 pour la musique. Il permet aussi de visionner des vidéos.

Ce téléphone résolument grand public a déjà été lancé le mois dernier en Amérique du nord au prix de 200 dollars. Cette région est le premier marché de RIM qui y réalise 70% de son chiffre d'affaires en équipant des flottes d'entreprises, notamment.

En France, le «Pearl» sera disponible chez les trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom, mais son prix n'est pas encore connu.

«Notre première cible sont les "prosumers", ces professionnels à la tête de petites entreprises qui sont également des consommateurs», explique Mike Lazaridis, le PDG et fondateur de RIM qui assure lui-même le lancement en France.

«Ces personnes ne souhaitent pas avoir deux téléphones, l'un pour leur activité professionnelle et l'autre pour leur vie privée, pour des raisons économiques mais aussi de commodité», a-t-il expliqué à l'AFP.

M. Lazaridis ne donne aucun objectif de vente, ni pour l'Amérique du nord ni pour l'Europe.

Commercialisé depuis 1999, le Blackberry compte 6,2 millions d'utilisateurs, soit 50% des mails envoyés en situation de mobilité au niveau mondial.

Comme tous ses concurrents et notamment Nokia, Motorola et Palm, Blackberry mise sur la croissance du marché des «smartphones» qui, selon l'institut américain Gartner, va connaître en 2006 une croissance de 66%.

Selon la société de recherche IDC, ces «smartphones» devraient représenter 63 millions d'unités d'ici 2010 contre 7,3 millions en 2005.