Depuis la disparition proprement dite de la disquette, la question du stockage rapide des données informatiques est restée pratiquement irrésolue. Certes, le disque réinscriptible (CD-ROM ou DVD-ROM) a comblé une partie du vide. Mais pour les échanges rapides d'un ordinateur à l'autre, pour un volume de données moins important ou pour une sauvegarde de sécurité, voilà que la clé USB s'avère de plus en plus une solution... clé en main!

Depuis la disparition proprement dite de la disquette, la question du stockage rapide des données informatiques est restée pratiquement irrésolue. Certes, le disque réinscriptible (CD-ROM ou DVD-ROM) a comblé une partie du vide. Mais pour les échanges rapides d'un ordinateur à l'autre, pour un volume de données moins important ou pour une sauvegarde de sécurité, voilà que la clé USB s'avère de plus en plus une solution... clé en main!

En tout cas, les plus récentes versions de ce petit périphérique, lesquelles prennent souvent l'allure d'un porte-clés et qui possèdent une mémoire interne d'au moins 256 mégaoctets, font de plus en plus d'adeptes.

Un remplaçant au DVD-ROM

Le fabricant de matériel informatique SanDisk a justement lancé, au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, la semaine dernière, une clé appelée Cruzer faisant pas moins de huit gigaoctets (8 go). C'est presque le double du volume d'un DVD-ROM, qui fait «seulement» 4,7 go!

Pour ce qui est de la vitesse à laquelle on peut copier les fichiers, la clé USB se défend très, très bien. Son débit de transfert accéléré, grâce à sa compatibilité avec les ports USB 2.0, est 40 fois plus rapide qu'auparavant, à 480 mégabits par seconde (mbps).

Aussi, comme il s'agit d'un média qui se connecte «à chaud» (plug and play) et que le système d'exploitation le traite comme une mémoire amovible, le recours à un logiciel tiers pour y transférer les données n'est pas nécessaire. Ça en simplifie grandement l'utilisation, surtout par rapport aux disques inscriptibles.

Une solution de rechange sécuritaire

Les utilisations d'une clé USB sont plus que diversifiées. Par exemple, lors du fameux CES, les documents ne s'échangeaient plus sur papier, dans une pochette cartonnée aux couleurs de l'entreprise.

Non, c'est plutôt une clé USB qui change de mains: elle contient lesdits documents en format numérique, en plus d'offrir, en prime, des fichiers multimédias qui seraient, sinon, beaucoup plus compliqués à échanger: diaporama, extraits sonores ou audiovisuels, images numériques de haute résolution, etc.

Advenant le cas où il est primordial de cacher le contenu de documents des regards indiscrets, on peut faire confiance à certaines nouveautés de ce côté. Quelques détaillants, comme SanDisk ou Lexar, proposent des clés USB sécuritaires. Les données y sont automatiquement encryptées.

Encore plus sûres, la clé Cruzer Profile, de SanDisk, et un modèle MicroVault, de Sony, sont munies d'un lecteur optique donnant accès à son contenu seulement après l'identification de l'empreinte digitale de son propriétaire.

Un substitut de l'ordinateur portable

Afin de ne pas perdre ses documents, on peut faire plus qu'une sauvegarde de sécurité. Par exemple, on peut installer des applications directement sur une clé USB. Il est possible ensuite de les utiliser sur un poste de travail, sans nécessairement posséder les autorisations requises pour y installer de nouveaux logiciels.

La société U3 (www.u3.com) offre des clés sur lesquelles sont déjà installés certains logiciels, comme le client de courriels Thunderbird ainsi qu'un antivirus, signé McAfee. L'entreprise américaine pousse l'audace jusqu'à suggérer de remplacer les ordinateurs portables par des clés USB: suffit d'y installer son propre compte d'utilisateur Windows XP ou Windows 2000, grâce auquel on peut démarrer n'importe quel ordinateur de bureau en chargeant ses propres préférences et en utilisant ses documents à soi.

Encore mieux, pour ceux familiers avec le système d'exploitation Linux, au moins deux distributions (en anglais) peuvent être carrément installées sur une clé USB: il s'agit de Damn Small Linux (www.damnsmalllinux.org) et de Puppy Linux (www.goosee.com/puppy). Dans les deux cas, on y retrouve une suite bureautique et la batterie de logiciels à laquelle on peut s'attendre de Linux: fureteur, client de courriels, etc.

Sans aller jusqu'à réellement remplacer un ordinateur, ces solutions peuvent au moins aider à guérir un ordinateur infecté par un virus. On démarre à partir d'une clé afin de nettoyer le contenu de son disque dur, par exemple. On peut aussi récupérer les documents importants d'un ordinateur qui aurait planté et qui ne voudrait plus redémarrer de lui-même.

Parce que, oui, ça arrive. Et généralement, toujours au mauvais moment. Dans ce cas, la clé USB est le remède tout indiqué.