On l’oublie parfois, mais le Québec a sur son territoire une route commerciale d’importance mondiale. La Voie maritime du Saint-Laurent, qui relie l’océan Atlantique à la région des Grands Lacs, a été névralgique pour le développement industriel du centre de l’Amérique ; elle continue aujourd’hui d’être un moteur d’emploi et d’occasions commerciales pour le Québec. Survol.

2,3 milliards de dollars

C’est l’apport du transport maritime à l’économie québécoise, selon le Bureau d’information maritime. Cela représente environ 0,75 % du produit intérieur brut (PIB) de la province. De ce montant, environ 680 millions de dollars sont versés en taxes au gouvernement, tandis qu’environ 1 milliard de dollars sont versés en salaires aux 27 000 employés du secteur. Outre ces retombées directes, le bon fonctionnement de la Voie maritime est essentiel pour l’économie canadienne, puisque 45 % de son trafic international y transite.

38 millions de tonnes

C’est le poids total des marchandises qui ont voyagé par la Voie maritime du Saint-Laurent en 2020, d’après les chiffres de sa corporation de gestion. Un peu plus de la moitié de ce chiffre se compose de vrac solide, c’est-à-dire de matières premières qui n’ont pas besoin d’être emballées comme des céréales, du minerai ou du charbon. Le vrac liquide, qui se compose surtout de pétrole et de ses produits dérivés, représente quant à lui environ 30 % du total.

15 écluses

C’est le nombre d’écluses qu’il faut franchir pour passer du fleuve au lac Érié. Cinq canaux ont été construits pour permettre aux grands navires d’emprunter la Voie maritime, dont deux sont situés au Québec : le canal de Beauharnois et le canal de la Rive-Sud. À l’origine, il n’était pas possible pour les grands navires d’aller plus loin que Montréal : l’ouverture du canal de Lachine en 1825 a permis l’exportation de bois et de matières premières de la région des Grands Lacs vers l’Europe. Le canal de Lachine a été par la suite remplacé par le canal de la Rive-Sud, mieux adapté à la taille des navires actuels.

450 %

À distance et à poids égaux, le transport de marchandises par camion produit 450 % plus de gaz à effet de serre que le transport maritime. Selon une étude du groupe Research and Traffic Group, relayée par le gouvernement du Québec, un litre de carburant permet de transporter une tonne de fret sur 243 km en bateau, comparativement à seulement 35 km en camion. Cela rend le transport maritime plus écologique, mais aussi beaucoup plus économique que les autres options pour transporter du fret, ce qui fait que, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), environ 80 % du transport de marchandises dans le monde se fait par voie maritime.