Le spécialiste québécois du transport par camion TFI International s'attend à profiter de l'accélération de la croissance économique nord-américaine, mais pas avant la fin de l'année.

Au premier trimestre, des conditions de marché plus difficiles dans le secteur du transport de lots complets aux États-Unis ainsi que d'autres frais d'intégration ont pesé sur la performance financière de l'entreprise. Celle-ci a vu son bénéfice net fléchir de 7,8 %, à 14,1 millions de dollars, ou 15 cents par action, par rapport à l'an dernier.

«Ceci a porté ombrage à l'amélioration notable de la rentabilité de tous les autres secteurs d'activité», a souligné son président et chef de la direction, Alain Bédard, mercredi, à l'occasion du dévoilement des résultats trimestriels et de l'assemblée annuelle, qui se tenait à Toronto.

Le bénéfice net de 15,3 millions du premier trimestre de l'exercice 2016 ne tient toutefois pas compte d'un gain après impôt de 490,8 millions découlant de la vente des activités de gestion des matières résiduelles de TFI.

Les investisseurs ont mal accueilli ces résultats et l'action de la société a cédé 89 cents, soit 2,9 %, pour clôturer à 29,60 $ à la Bourse de Toronto.

En dépit d'un recul de ses profits trimestriels, la société anciennement connue sous le nom de Transforce dit avoir constaté une «légère reprise» dans le secteur de l'énergie.

Même si cette accélération de la croissance devrait «redresser les conditions du marché», TFI ne prévoit pas «d'amélioration notable» avant la fin de l'année en cours, a souligné M. Bédard, qui souhaite continuer à réaliser des acquisitions afin d'asseoir la croissance de la plus importante compagnie de camionnage au pays.

«Nous sommes toujours prudemment optimistes en ce qui concerne l'économie en raison du faible taux de chômage et de la vigueur des dépenses de consommation», a-t-il indiqué.

Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, a souligné, dans une note d'analyse, que le ton de la direction de TFI semblait «plus prudent» par rapport à celui du trimestre précédent en ce qui a trait aux perspectives économiques.

Pour la période de trois mois terminée le 31 mars, TFI a généré des revenus de 1,17 milliard, en hausse de 25 pour cent. En excluant la surcharge de carburant, les recettes se sont chiffrées à 1,06 milliard.

Cette progression est notamment attribuable à l'acquisition des activités nord-américaines de XPO Logistics - qui exerce maintenant ses activités sous le nom CFI - en octobre dernier.

Les analystes sondés par Thomson Reuters tablaient sur un profit par action de 34 cents par action et sur un chiffre d'affaires de 1,12 milliard.

À l'exception du secteur de transport de lots complets, qui a affiché un bénéfice d'exploitation ajusté de 14,7 millions, en baisse d'environ 28 %, des augmentations ont été observées du côté de la livraison de colis et courrier, de la logistique ainsi que des activités de transport de lots brisés.