Le géant américain de l'agrochimie Monsanto a relevé légèrement ses prévisions annuelles mercredi, après avoir enregistré des bénéfices trimestriels supérieurs aux attentes.

Lors des trois mois achevés fin mai, correspondant à son troisième trimestre de son exercice fiscal 2013/2014, le groupe de Saint-Louis (Missouri, centre) a enregistré un bénéfice net de 858 millions de dollars, en baisse de 5,6%.

Cette performance se traduit néanmoins par un bénéfice par action et hors éléments exceptionnels, mesure préférée par les investisseurs américains, de 1,62 dollar, meilleur que le 1,56 dollar attendu en moyenne par les analystes, selon un communiqué de l'entreprise.

Même s'il est en dessous des attentes (4,40 milliards de dollars), le chiffre d'affaires ressort quasi stable à 4,25 milliards de dollars, contre 4,24 milliards à la même période il y a un an.

Les ventes de semences transgéniques sont restées stables sur le trimestre sous revue, à 3,04 milliards de dollars, tandis que celles d'engrais et désherbants ont progressé de 1,35% à 1,21 milliard de dollars.

Le numéro un mondial des OGM a relevé légèrement ses prévisions de bénéfice pour l'exercice qui s'achève fin août: il s'attend désormais à un bénéfice par action compris entre 5,12 et 5,22 dollars contre une fourchette précédente de 5 à 5,2 dollars.

Cet optimisme s'explique, selon Monsanto, par le fait que les perspectives s'annoncent bonnes pour les semences et surtout le groupe mise sur une montée en puissance de son activité d'informations destinées à aider les fermiers à améliorer leurs récoltes.

Dans le même temps, Monsanto, qui a investi très tôt dans les semences transgéniques et possède ainsi un avantage sur ses rivaux DuPont ou Dow Chemical, a annoncé qu'il allait racheter pour 10 milliards de dollars supplémentaires de ses propres actions dans les deux prochaines années.

Ces annonces étaient saluées à la Bourse de New York où l'action bondissait de 5,21% à 126,81 dollars lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance officielle. Le titre a déjà retrouvé ses niveaux d'avant la crise financière.