La dispute entre Bombardier et l'agence ontarienne de transport régional Metrolinx doit se régler par des négociations plutôt que devant les tribunaux, estime le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Michael Sabia.

En marge du dévoilement des résultats annuels de la Caisse, vendredi à Montréal, celui-ci a dit espérer que la situation se règle «amicalement».

La CDPQ détient une participation de 30 % dans la division de matériel roulant de Bombardier depuis qu'elle a allongé 1,5 milliard US en 2015. En date du 31 décembre dernier, d'après Thomson Reuters, elle détenait également 47,6 millions d'actions, ou 2,46 %, de la multinationale québécoise.

Plus tôt ce mois-ci, Bombardier s'était tournée vers les tribunaux ontariens dans le but d'obtenir une injonction contre Metrolinx afin de l'empêcher d'annuler un contrat de 770 millions pour 182 voitures de trains légers.

M. Sabia a estimé que Metrolinx était un client «important» de Bombardier, ajoutant que l'entreprise s'affairait à s'améliorer du point de vue de l'exécution.

En novembre, l'agence ontarienne avait mis de la pression sur Bombardier en émettant un avis d'intention en vue d'annuler le contrat après que la société eut omis de lui livrer un prototype avant la fin octobre, comme prévu. Cette étape était nécessaire pour l'agence de transport advenant qu'elle demande aux tribunaux d'annuler le contrat.

Bombardier réplique que la voiture en question se trouve à Kingston, en Ontario, qu'elle est prête à être inspectée, ce que Metrolinx refuse de faire.

Le grand patron de la Caisse croit que les deux parties doivent s'asseoir et négocier afin de trouver une solution pour livrer ce qui a été promis aux gens de Toronto dans le cadre de la mise en service de la ligne ferroviaire Eglinton Crosstown.