Bombardier revoit à la baisse ses prévisions pour le marché de l'aviation d'affaires pour tenir compte du ralentissement des économies des pays émergents. L'avionneur montréalais prévoit que 8300 avions d'affaires seront livrés d'ici 2025, ce qui représente des revenus totaux de 250 milliards US.

Il y a un an, l'entreprise tablait sur 9000 livraisons d'une valeur cumulative de 267 milliards US de 2015 à 2024. C'est en Asie, en Afrique et en Russie que la demande a le plus reculé, selon Bombardier. Et comme c'est le cas depuis plusieurs années, ce sont les avions de petite et de moyenne taille qui souffrent le plus de la faiblesse du marché mondial.

Il reste que les livraisons devraient demeurer stables dans les deux principales régions où se trouvent les acheteurs d'avions d'affaires, l'Amérique du Nord et l'Europe. «À mesure que la croissance reviendra dans les régions émergentes, Bombardier est convaincue que le marché des avions d'affaires reprendra, car la popularité de l'aviation privée continue d'augmenter chaque année», affirme le constructeur dans un communiqué publié mardi à l'occasion du Salon européen de l'aviation d'affaires (EBACE), qui se tient à Genève.

Réagissant au ralentissement du secteur, Bombardier a réduit la cadence de production de ses plus grands avions d'affaires, les Global 5000 et 6000. Environ 1750 salariés, dont 1480 au Canada, ont été mis à pied au cours des derniers mois. En milieu d'après-midi, l'action de Bombardier se négociait à 2,01 $, un cours inchangé par rapport à la clôture de vendredi.