La suspension de la production des voitures du métro de Montréal constitue une autre tuile pour Bombardier.

«Ce qui est préoccupant, c'est que ça commence à être un thème récurrent au sein de Bombardier Transport», a déclaré Viktor Vorobiev, analyste à la firme de cotation DBRS.

Il a rappelé qu'au cours des années 2012-2013, Bombardier avait fait des progrès substantiels pour améliorer les revenus et les flux de trésorerie dans sa division ferroviaire.

«Cela permettait de compenser l'utilisation des liquidités à la division aéronautique, a-t-il déclaré. Maintenant que la division des transports a aussi des problèmes, elle ne peut plus jouer ce rôle au même degré.»

Une cote importante

DBRS ne prévoit pas modifier de façon imminente la cote de Bombardier. La firme doit d'abord attendre la divulgation des états financiers de l'entreprise pour l'exercice 2014, prévue pour le 12 février prochain.

Cette cote est particulièrement importante à ce moment-ci, alors que les liquidités de Bombardier sont sous pression. Or, un délai dans la livraison de voitures du métro de Montréal pourrait avoir un impact supplémentaire sur ces liquidités.

«Ça peut entraîner une réorganisation interne à l'usine et causer un préjudice à la capacité de Bombardier à engranger des profits», a déclaré M. Vorobiev.

Au cours des trois dernières années, la division aéronautique de Bombardier a enregistré des flux de trésorerie négatifs, soit 418 millions US en 2011, 867 millions US en 2012 et 1,2 milliard US en 2013.

Bombardier Transport a enregistré des flux de trésorerie négatifs de 296 millions US en 2011, mais la division a pu enregistrer des flux positifs de 488 millions US en 2012 et de 668 millions US en 2013.

La semaine dernière, Bombardier a annoncé la suspension de son programme d'avion d'affaires Learjet 85 et a revu à la baisse ses prévisions pour l'exercice 2014. L'entreprise s'attend maintenant à des flux de trésorerie légèrement positifs pour la division transport.

L'action de catégorie B de Bombardier a gagné 3 cents pour clôturer à 2,80$ à la Bourse de Toronto hier. La semaine dernière, avant l'annonce de la suspension du Learjet 85, le titre s'échangeait autour de 4,17$.